Pogba et Kanté auraient été les cibles de cris racistes durant le match contre la Hongrie

© Sputnik . Alexandre VilfPaul Pogba à la Coupe du monde 2018
Paul Pogba à la Coupe du monde 2018 - Sputnik Afrique, 1920, 20.06.2021
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Des spectateurs ont fait des cris de singe ciblant Pogba et Kanté, lors du match France-Hongrie de l’Euro 2020, selon L’Équipe. La compétition n’en finit pas de se débattre avec les questions de racisme.

Alors que l’Euro de football s’était résolument placé sous la bannière antiraciste, avec en particulier l’agenouillement controversé de plusieurs équipes avant chaque coup d’envoi, un nouvel incident vient relancer les débats.

Des cris de singe se sont en effet fait entendre des tribunes de la Puskas Arena, à Budapest, lors du match France-Hongrie, rapporte L’Équipe. Certains supporters hongrois ont hué de la sorte les actions de Paul Pogba et N’Golo Kanté, en première mi-temps. Les cris ont été entendus par plusieurs photographes présents sur place, précise le quotidien sportif. L'UEFA a annoncé l'ouverture d'une enquête disciplinaire.

Le public hongrois avait déjà défrayé la chronique lors du premier match de l’équipe nationale contre le Portugal, lors de cet Euro. Une banderole anti-LGBTQ avait en effet été déployée en tribune, provoquant la colère de certaines associations. Le réseau international anti-discriminations Fare («Football Against Racism in Europe») s’était d’ailleurs saisi de l’affaire.

Dans une Puska Arena chauffée à blanc, l’équipe de France a finalement concédé le nul (1:1), là où les Portugais s’étaient sortis du piège hongrois (3:0).

Génuflexions polémiques

Dès les premiers matchs de la phase de poule, cet Euro a vu surgir plusieurs polémiques liées au racisme. Quelques équipes, dont l’Angleterre, la Belgique ou le pays de Galles, ont en effet décidé de poser un genou à terre, en hommage notamment à George Floyd, avant le coup d’envoi de chaque match.

Un geste politique, jugé par certains comme une concession à l’air du temps. Des sifflets sont d’ailleurs descendus des tribunes alors que les joueurs s’agenouillaient, à Londres comme à Saint-Pétersbourg. D’autres personnalités, comme l’ancien joueur Marcel Desailly ont appelé à dépasser ce genre de démonstrations pour s’investir plus concrètement dans la lutte contre le racisme.

«Si j'avais été un joueur, j'aurais peut-être été un petit peu lassé parce que c'est un truc récurrent. C'est une forme d'obligation pour ces groupes de joueurs […]. Il faut que les instances dirigeantes, UEFA, FIFA, fédérations fassent un effort supplémentaire pour amener une vraie valeur ajoutée à ces gestes symboliques», a ainsi expliqué l’ancien défenseur à France Info.

Le geste controversé avait été un instant envisagé par l’équipe de France, avant que celle-ci n’y renonce, lors de sa rencontre contre l’Allemagne.

Ce 13 juin, le match opposant l’Autriche à la Macédoine du Nord avait aussi charrié son lot de controverses, dans le groupe C. L’Autrichien Marko Arnautovic avait été soupçonné d’insultes raciales, à l’égard du défenseur de Leeds Ezgjan Alioski, dont il aurait moqué les origines albanaises. L’UEFA a finalement infligé un match de suspension au milieu de terrain de 32 ans pour mauvais comportement, ne retenant pas le caractère raciste de l’altercation.

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