La France entre progression du variant Delta et ralentissement de la vaccination

© Sputnik . Oxana BobrovitchCoronavirus à Paris
Coronavirus à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 29.06.2021
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La situation sanitaire continue de s'améliorer en France, avec un nouveau ralentissement de l'épidémie de COVID-19 à l'échelle nationale, mais la vigilance reste de mise face à la propagation du variant Delta, d'autant plus que la campagne vaccinale semble marquer le pas, selon le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Le variant Delta du coronavirus SARS-CoV-2, initialement découvert en Inde, est bien plus contagieux que les autres variants en circulation, déjà plus transmissibles que la souche initiale. Il représente désormais "environ 20% des nouveaux diagnostics" en France, a expliqué Olivier Véran mardi sur franceinfo.

La semaine dernière, il n'était en cause que dans 9% à 10% des contaminations à l'échelle nationale.

"Il devient progressivement dominant, ce qu'il fait dans tous les pays du monde puisqu'il est plus contagieux. Il continue de monter en pourcentage, pas en valeur absolue (étant donné qu'il y) a une baisse du nombre de cas", a poursuivi le ministre.

Même si le nombre de nouvelles contaminations continue de baisser en France - avec un taux d'incidence hebdomadaire d'environ 18 cas pour 100.000 habitants - Olivier Véran a donc une nouvelle fois appelé les Français à rester vigilants et à continuer de respecter les gestes barrière.

Face à ce "variant qui est particulièrement contagieux et qui pourrait entraîner un surrisque sanitaire", la protection conférée par la vaccination reste plus que jamais indispensable, a plaidé le ministre.

Selon les derniers chiffres communiqués par la Direction générale de la Santé https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/vaccination-contre-la-covid-en-france-au-28-juin-2021-pres-de-53-000-000, près de la moitié de la population française totale a reçu au moins une injection d'un vaccin contre le COVID-19 et près du tiers des Français ont bénéficié d'un schéma vaccinal complet (une ou deux doses en fonction des vaccins et des antécédents).

LA COURSE ENTRE VARIANT ET VACCIN, ENCORE ET TOUJOURS

A ce niveau l'immunité collective contre le coronavirus SARS-CoV-2 est toujours loin d'être acquise, d'autant plus que la campagne de vaccination semble désormais marquer le pas.

Olivier Véran a ainsi une nouvelle fois brandi la menace d'une obligation vaccinale pour le personnel soignant, en particulier dans les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes​) où "le taux de vaccination monte encore mais pas suffisamment vite".

Le ministre, qui avait pour la première fois évoqué une telle éventualité mi-juin, a réaffirmé qu'en septembre, "si la vaccination est insuffisante nous irons vers une vaccination obligatoire" pour ces populations.

Autre évolution à l'étude dans la stratégie vaccinale face à la menace posée par les nouveaux variants, le gouvernement envisage l'administration d'une troisième dose de vaccin anti-COVID-19 aux personnes âgées dans les maisons de retraite à l'automne.

Pour cette population, "on envisage de faire une troisième vaccination, un rappel de vaccination à la rentrée pour les personnes âgées dans les Ehpad. Peut-être faudra-t-il le faire, pour renforcer et booster leur immunité", a expliqué Olivier Véran.

Alors que l'Académie de médecine a plaidé la semaine dernière pour suspendre le remboursement (et donc la "gratuité" pour le patient) des tests RT-PCR et antigéniques dits "de confort" chez les personnes non vaccinées, Olivier Véran a précisé que cette piste était "à l'étude" tout en prévenant qu'une telle évolution ne surviendrait "pas tout de suite, mais sans doute en septembre".

"A terme, lorsque la vaccination aura été proposée à tous les Français" il s'agira de savoir s'il incombe à la solidarité nationale de prendre en charge, pour une personne ayant refusé de se faire vacciner, la réalisation d'un test pour convenances personnelles (par exemple pour aller en discothèque, voyager, etc.), alors que le diagnostic n'est pas justifié sur le plan strictement médical (cas contact, personne symptomatique), a expliqué le ministre.

Chacun de ces tests - dont les résultats ne sont plus jugés valides au-delà de 48h ou 72h - coûte une trentaine d'euros à l'Assurance maladie.

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