Des éboueurs jettent l’éponge face aux toxicomanes et à la saleté de Stalingrad à Paris – vidéos 

© SputnikLes fumeurs de crack se regroupent autour de la grille des jardins d’Éole, le 30 juin 2021
Les fumeurs de crack se regroupent autour de la grille des jardins d’Éole, le 30 juin 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 09.07.2021
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Les ennuis continuent pour les riverains des XVIII et XIXe arrondissements de Paris, même après qu’Anne Hidalgo a interdit l'accès des toxicomanes aux jardins d'Éole. Les consommateurs de crack sont toujours présents près du parc, où ils laissent des tas d’ordures et continuent de vendre de la drogue.

La maire de Paris l’avait promis. Les jardins d'Éole ont été évacués le 30 juin, mais un groupe important de toxicomanes continue d’errer aux alentours. Plus d’une semaine après, quelle est la situation?

D’après plusieurs témoignages en lignes et vidéos, le problème a été déplacé quelques centaines de mètres plus loin. Évacués de l'espace, les consommateurs de crack sont toujours présents dans le quartier parisien de Stalingrad, dans la rue, les halls d'immeuble et sur les bords du canal.

Plusieurs vidéos montrent des rues de la capitale française jonchées d’ordures laissées par des toxicomanes qui traînent au milieu de cette insalubrité.

«Toujours plus de toxicos devant les jardins d’Éole et toujours plus d’abandon même les éboueurs ont jeté l’éponge. Notre quartier ne nous appartient plus...», a tweeté une riveraine, préoccupée par la situation.

D’autres vidéos présentent des centaines de fumeurs errant dans le quartier au milieu de leurs ordures.

D’après 20 Minutes, le point de vente principal s’est délocalisé au nord du parc, côté rue Riquet.

Les agressions se multiplient

Le porte-parole du Collectif19, composé de riverains du XIXe arrondissement qui luttent contre l’insécurité, l’insalubrité, les incivilités et le crack, raconte au micro de Sputnik que les toxicomanes ont multiplié les agressions contre des résidents du quartier.

«Ils voient bien qu’on les a virés du jardin et on ne leur a pas trouvé de solution. Donc, ils sont dans un état assez tendu et ça se ressent au niveau des riverains, parce qu'ils agressent encore plus les riverains.»

En guise d’exemple, le Collectif poste de nombreux témoignages et vidéos:

Vers plus de salles de shoot?

Confrontée à la présence de toxicomanes dans les rues du Nord-Est parisien et leur agressivité, Anne Hidalgo a annoncé le 7 juillet qu'elle entendait ouvrir «un premier lieu de prise en charge» des consommateurs de crack «dès cet été» dans la capitale.

Depuis plusieurs semaines, la maire socialiste réclame l'ouverture de nouveaux lieux d'accueil des toxicomanes mêlant soins, hébergement et espaces de consommation, alors que l'opposition de droite est vent debout contre ces salles de consommation à moindre risque (SCMR) ou «salles de shoot», un terme réfuté par l'élue.

Rachida Dati, présidente du groupe LR, accuse Mme Hidalgo d'avoir «fixé les violences, les agressions» et les «viols» autour des jardins d'Éole alors qu'un site «moins dense» à la limite d'Aubervilliers et de Pantin lui avait été proposé.

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