«Les Blancs allez derrière»: un bal des migrants interdit après les propos d’une artiste

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Discothèque, musique, dj - Sputnik Afrique, 1920, 13.07.2021
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Sur fond de polémique qui s’est enflammée autour des propos tenus par une DJ concernant un précédent événement, la préfecture de Paris a interdit un bal des migrants prévu le 13 juillet.

Le bal des migrants n’aura finalement pas lieu ce 13 juillet à Paris. La préfecture de la capitale a pris un arrêté interdisant l’événement prévu place Stalingrad suite aux accusations de racisme.

«Le bal des migrants a été interdit par la préfecture aujourd’hui à midi. Nous ne danserons pas tous ensemble ce soir. Nous nous sommes en colère», a écrit sur Twitter le Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants (BAAM), l’association qui organise le bal tous les ans.

​L’événement «fait l'objet de polémiques violentes sur les réseaux sociaux après les déclarations faites notamment par l'un des animateurs de la soirée», détaille de son côté la préfecture.

«Allez derrière»

Ces polémiques sont nées des propos de la DJ Fanaya, tenus initialement à l’égard d’une précédente soirée. L’artiste exigeait des Blancs d'«aller derrière» et des autres, «surtout les personnes noires», d'«occuper la place et tout l'espace qui [leur] revient de droit».

«Ces déclarations d'appel à la distinction entre les êtres humains du fait de leur couleur ou de leur origine génèrent une situation conflictuelle», indique la préfecture. Expliquant sa décision, elle ajoute que le bal est «susceptible de rassembler des personnes véhiculant des valeurs non républicaines et contraires au principe de cohésion nationale».

L'interdiction préfectorale intervient alors que l’artiste a annulé sa participation après des menaces reçues et une vive réaction de la part de plusieurs députés, dont François Jolivet (LREM), Éric Ciotti (LR) ainsi que la mairie de Paris.

Le BAAM s’insurge

L’interdiction du bal est une «atteinte directe et inouïe au droit, pour une association militante, d'exprimer une opinion politique», s'est insurgé le BAAM dans un communiqué.

«Pour justifier sa décision, la préfecture réussit l'exploit de faire partager au BAAM la responsabilité d'un raid que NOUS avons subi sur les réseaux sociaux», a poursuivi l'association.

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