«Parce que certains choisiraient de ne pas se protéger, je devrais refermer les restaurants?», demande Macron

© AP Photo / Daniel ColeEmmanuel Macron
Emmanuel Macron - Sputnik Afrique, 1920, 15.07.2021
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Le Président de la République a justifié les mesures vaccinales annoncées en début de semaine et a dénoncé le «cynisme politique» de certains qui «fait courir des risques au pays».

Emmanuel Macron a dénoncé jeudi le «cynisme politique» de certains qui dénoncent une «dictature» après les mesures sur l'extension du pass sanitaire, en estimant qu'ils font «courir des risques au pays».

«On a des gens aujourd'hui qui, avec beaucoup de cynisme politique, utilisent la peur de certains ou la confusion qui peut naître sur certains sujets, les fausses informations qui sont véhiculées, pour en faire un projet politique», a déclaré le chef de l’État devant la presse, après l'arrivée de la 18e étape du Tour de France à Luz-Ardiden, dans les Hautes-Pyrénées.

«Je pense que ce cynisme doit être âprement combattu parce qu'il fait courir des risques au pays», a-t-il poursuivi.

«Contraintes relatives»

Selon lui, «les contraintes du pass sanitaire sont relatives, puisqu’il n’y a pas de nouvelle fermeture. La liberté de chacun dépend du civisme de l’autre».

«Parce que certains choisiraient de ne pas se protéger, je devrais refermer les restaurants et les cinémas? Ces gens-là, je leur dis: "Vous ne pouvez pas avoir les mêmes droits parce que vous n’avez pas les mêmes devoirs". Je n'appelle pas ça priver quelqu'un de sa liberté. C’est simplement rappeler que dans une nation, la liberté suppose des devoirs», a-t-il encore lancé, cité par BFM TV.

«Non une dictature, ça n'est pas ça»

Pour le Président de la République, «il y a des débats sur tous les sujets, on en vit en permanence mais si on vide les mots de leur sens, le risque qu'on court c'est de menacer notre démocratie elle-même».

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«Il y a une utilisation politique» du mot dictature «par certains», mais «c'est un devoir civique, quelles que soient les opinions politiques qu'on a, qu'on soit responsable politique, journaliste, intellectuel ou autres, [...] de ne jamais tomber dans l'utilisation de ces mots», a-t-il insisté, soulignant que «certains s'y sont prêtés en d'autres temps, avec beaucoup de facilités».

«Non une dictature, ça n'est pas ça», a-t-il martelé. «C'est pas un endroit où toutes vos libertés sont maintenues, où on a maintenu tout le cycle électoral, [...], où vous pouvez exercer de vos droits, où on rembourse tous vos tests, où le vaccin est gratuit, [...] ça s'appelle pas une dictature, je pense que les mots ont un sens».

«Il y a des oppositions qui existent, que je comprends tout à fait, que je respecte, [...] mais quand on a les armes, on ne peut pas décider délibérément de ne pas les utiliser contre ce virus», a-t-il insisté.

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