Une semaine après les annonces d'Emmanuel Macron, le projet de loi anti-Covid doit être adopté dans la matinée en Conseil des ministres.
Les mesures fortes du texte: vaccination obligatoire pour les soignants et extension du pass sanitaire (prouvant la vaccination complète, un test négatif récent ou l'immunisation) pour accéder aux trains ou aux bars et restaurants notamment, - sont soutenues par une grande majorité de la population.
Les Français n'ont pas attendu la loi: un record de 879.597 injections a été atteint vendredi.
Le projet de loi doit être présenté mardi en fin de journée en commission à l'Assemblée nationale, avant l'hémicycle le lendemain.
Ce sera jeudi au tour du Sénat, dominé par la droite, en vue d'une adoption définitive d'ici la fin de la semaine, au bout de la session extraordinaire de juillet.
Députés et sénateurs pourraient assez rapidement tomber d'accord sur ce texte qui fait l'objet sur ses principes d'une assez large approbation, hormis La France insoumise et le Rassemblement national.
Face à ces mesures, une mobilisation plus forte qu'attendue des antivaccins s'est manifestée ces derniers jours.
Le ministère de l'Intérieur a compté samedi 136 rassemblements ayant réuni 114.000 personnes, dont 18.000 à Paris, pour protester contre l'extension du pass sanitaire et la «dictature» qu'elle représente pour certains.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a qualifié ces manifestants anti-vaccins de «frange capricieuse et défaitiste, très minoritaire, qui se satisferait bien de rester dans le chaos et l'inactivité», dans un entretien dimanche au quotidien Le Parisien. Il leur a opposé «la France laborieuse et volontariste, qui veut mettre le virus derrière elle et travailler».