La France envisage d’accélérer la vaccination des adolescents, la Russie reste réticente à cette mesure

© AP Photo / Michel EulerDes lycéens français (images d'ilustration)
Des lycéens français (images d'ilustration) - Sputnik Afrique, 1920, 23.07.2021
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Le Kremlin n’envisage pas de mettre en place une vaccination obligatoire des enfants, a assuré le ministre russe de la Santé ce vendredi 23 juillet. Si Jean Castex a également exclu l’introduction du pass sanitaire pour les adolescents, il a souligné tout de même que la campagne de vaccination des 12–17 ans devrait s’accélérer à la rentrée.

À la différence de la France qui l’a fait mi-juin, la Russie n’a pas lancé la campagne de vaccination des adolescents. Les médecins y testent encore le vaccin Spoutnik V pour les 12–17 ans. Ces essais doivent se poursuivre jusqu’à début juin 2022, après quoi les autorités prendront la décision finale.

Dans ce contexte, le ministre de la Santé Mikhaïl Mourachko a exclu qu’un jour la vaccination puisse devenir obligatoire pour cette catégorie de la population:

«Il n'y a pas d'augmentation de la morbidité chez les enfants. Nous n’envisageons pas d’introduire la vaccination obligatoire pour eux, en particulier pour qu’ils puissent aller à l’école». 

Accélérer la vaccination

Même si Jean Castex a assuré mercredi 21 juillet qu’il n’y aurait pas de pass sanitaires dans les établissements scolaires et que les enfants ne seront pas privés d’école, la campagne de vaccination les touchant doit tout de même s’accélérer à la rentrée.

«Nous allons mettre le paquet dans les collèges et dans les lycées pour vacciner», a ajouté le ministre.

Vaccination obligatoire déguisée?

Les propos de Jean Castex sont pourtant loin de rassurer tous les parents. Ainsi, la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) estime qu’il existe toujours un risque que les enfants non vaccinés ne puissent pas participer à toutes les activités scolaires, dont les cours de musique ou le sport.

Cité par Actu, Rodrigo Arenas, vice-président de la Fédération, se demande si un jour il faudra les immuniser pour qu’ils puissent y prendre part.

«Le gouvernement veut faire porter toutes les responsabilités sur les parents, c’est une vaccination obligatoire déguisée», ajoute-t-il.

Une mesure à ne pas écarter

Si à l’heure actuelle la vaccination obligatoire des enfants est rejetée par le gouvernement, cela ne garantit pas que ce dernier ne changera pas d’avis, d’autant plus que plusieurs voix se sont levées ces dernières semaines en faveur de cette mesure.

Ainsi, invitée le 2 juillet sur RMC, Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de santé estimait que face au variant Delta il «faudra peut-être envisager la vaccination obligatoire pour l’ensemble de la population de plus de 12 ans».

Le 13 juillet, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), l’instance chargée de conseiller le ministère de la Santé, a recommandé dans un avis demandé par le Sénat d’étudier l’utilisation du pass sanitaire «lors de la reprise des cours dans les établissements scolaires et universitaires pour limiter la contamination dans ces lieux collectifs». 

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