L’Ukraine exige que l’UE garantisse le maintien du transit du gaz russe malgré le Nord Stream 2

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 Nord Stream 2 - Sputnik Afrique, 1920, 23.07.2021
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Après que les États-Unis et l’Allemagne se sont mis d’accord sur le Nord Stream 2, une vice-Première ministre ukrainienne a réclamé à l’Occident des garanties concernant le transit du gaz via le territoire de son pays, ainsi que sur l’intégrité territoriale et la souveraineté.

Face à l’imminence de l’achèvement du Nord Stream 2, reconnu qui plus est par les États-Unis, l’un des principaux adversaires du projet, Kiev, a exigé que l’Occident lui octroie des garanties sur le maintien d’une source de revenus d’au moins 2,55 milliards d’euros annuels.

La vice-Première ministre ukrainienne en charge de l’Intégration européenne et euroatlantique Olga Stefanichina a expliqué sur quelle compensation comptait l’Ukraine à cause de la construction du Nord Stream 2.

«Au premier chef, c’est un paquet de décisions énergétiques. C’est une garantie du maintien du transit et la poursuite des relations contractuelles dans le cadre du contrat tripartite (de décembre 2019, ndlr)», a-t-elle déclaré en direct sur la chaîne de télévision Ukraine 24.

Mme Stefanichina insiste sur le fait que Kiev doit obtenir «des garanties et non des accords» concernant «l’intégrité territoriale et la souveraineté».

«Ainsi que l’accomplissement des engagements de l’UE relatifs à l’intégration des marchés du gaz et de l’énergie électrique conformément à l’accord d’association avec l’Union européenne», a-t-elle ajouté.

La responsable a signalé que Kiev avait envoyé une requête de compensations à la Commission européenne il y a plus de sept mois.

«À notre grand regret, nous n’avons reçu aucune réponse. J’espère que de nouvelles circonstances serviront de bon prétexte pour que l’UE réfléchisse sur cette proposition», a-t-elle conclu.

Exigence d’un nouveau contrat pour 15 ans

Le 13 juillet, le directeur général de la société Opérateur du système de transport de gaz d’Ukraine Sergueï Makogon a annoncé que l’unique possibilité de compenser le lancement du Nord Stream 2 était de conclure un nouveau contrat.

«L’unique solution acceptable est la conclusion d’un nouveau contrat sur le transit de 45 à 50 milliards de mètres cubes de gaz par an pour les 15 ans à venir avec des garanties financières de banques ou entreprises européennes», a-t-il déclaré au média ukrainien Liga.

Le transit dépend de la demande économique

Évoquant le maintien du transit du gaz russe via l’Ukraine après 2024, année de l’expiration du contrat en vigueur, le PDG de Gazprom Alekseï Miller a déclaré le 22 juillet que tout dépendrait de l’utilité économique et de l’état du système de transport du gaz. Il a ajouté qu’en cas de nécessité, la partie russe pourrait même augmenter les livraisons.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko lui a fait écho en signalant que la demande économique serait le facteur décisif en ce qui concerne la poursuite du transit via l’Ukraine après l’expiration du contrat en vigueur.

Le Nord Stream 2 est un gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne, d’une capacité annuelle de 55 milliards de mètres cubes de gaz.

Washington et Berlin parlent d’un renouvellement de 10 ans

Après que Joe Biden a déclaré le 21 juillet que «le Nord Stream 2 est terminé à 99%» et qu’il n’y avait aucune possibilité de l’arrêter, la vice-secrétaire d’État Victoria Nuland a annoncé que Washington et Berlin étaient parvenus à un accord sur le projet.

Une des conditions consiste, selon elle, à soutenir le renouvellement de 10 ans de l’accord sur le transit du gaz entre la Russie et l’Ukraine.

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