«On ne peut pas écarter l’obligation vaccinale d’un revers de main», lance Valérie Pécresse

© AP Photo / Laurent CiprianiValérie Pécresse
Valérie Pécresse - Sputnik Afrique, 1920, 26.07.2021
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Soutenant pleinement le projet de loi sur l’extension du pass sanitaire et l’immunisation obligatoire pour les soignants, la candidate à la présidentielle et présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a estimé qu’il n’était pas possible d’«écarter l’obligation vaccinale [pour les adultes] d’un revers de main».

Alors que depuis quelques semaines, de nombreuses villes françaises sont le théâtre de manifestations contre le pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants, la candidate à la présidentielle 2022 Valérie Pécresse a été invitée à réagir sur l’idée d’étendre cette mesure à tous les adultes. Une idée évoquée plus tôt par Jean Castex et certains parlementaires, mais qui n’a pas pour l’instant eu de suite.

«On ne peut pas écarter l’obligation vaccinale d’un revers de main», a déclaré Mme Pécresse, répondant à la question de Philippe Corbé pour savoir si elle aurait pu mettre en place cette mesure en étant Présidente.

«Aujourd’hui, la question c’est la responsabilité collective. Si les Français vont massivement se faire vacciner, si nous atteignons l’immunité collective tout seuls, et bien le virus petit à petit disparaîtra», a-t-elle précisé.

Or, «on en est loin», a déploré la présidente de la région Île-de-France récemment reconduite dans ses fonctions.

«Il faut convaincre tous les adultes, y compris les plus isolés, y compris ceux qui sont le plus loin de cette notion de vaccination. Et puis, il faut aussi convaincre les jeunes. S’ils sont vaccinés, ils ne contamineront plus. Il faut aussi que pour protéger leurs proches, leurs parents, leurs amis, ils se fassent vacciner.»

Mme Pécresse a ainsi exprimé son attachement au projet de loi adopté hier par le Parlement. Le document prévoit l’extension du pass sanitaire aux cafés, restaurants, avions, trains, ainsi qu’aux établissements médicaux sauf en cas d’urgence.

«Le pass sanitaire, c’est mieux qu'un confinement», a jugé la candidate à la présidentielle 2022. «Nous devons éradiquer le virus. Et face à ce virus nous n'avons qu'une seule arme: c'est la vaccination».

Samedi 24 juillet, alors que le projet de loi concerné n’avait pas encore été adopté, plus de 161.000 personnes se sont réunies à travers tout le pays pour protester «contre la dictature sanitaire», selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Ils étaient 114.000 le 17 juillet.

Mettre fin aux «tests de confort»

Auparavant, Valérie Pécresse s’était opposée aux tests PCR et antigéniques «de confort», lesquels ne sont pas «incitatifs à la vaccination». Tout en rappelant qu’ils «coûte[nt] très cher aux contribuables, à la sécurité sociale», la présidente de la région Île-de-France a lancé il y a deux semaines sur France 2:

«Les vaccins sont gratuits, donc je pense que les tests PCR, antigéniques, qu’on dit de confort, ceux qu'on fait pour pouvoir voyager, qu’on fait pour pouvoir aller dans les lieux de concert, de spectacle, je crois qu'il faut désormais les rendre payants.»

Alors que depuis le 7 juillet, les tests de dépistage du Covid-19 sont payants pour les touristes étrangers se rendant en France, ils deviendront payants également pour les Français à l’automne, indique le portail du Service public.

Seuls les tests prescrits par le médecin seront donc pris en charge par l’Assurance Maladie.

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