Le renseignement iranien affirme avoir arrêté des agents du Mossad à sa frontière

CC BY-SA 3.0 / Houma Almassi / Iran - Tehran - Zone 22 - Chitgar lakeTéhéran, Iran
Téhéran, Iran - Sputnik Afrique, 1920, 27.07.2021
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Les forces de sécurité iraniennes ont annoncé avoir interpellé des militaires affiliés à l'agence d'espionnage israélienne, le Mossad, et saisi une cargaison d’armes. L’État hébreu, ennemi juré de l’Iran, n’a pas commenté cette annonce.

Les services secrets de la République islamique d’Iran ont arrêté plusieurs agents du Mossad à la frontière occidentale du pays, fait savoir ce 27 juillet l'agence de presse FARS, se référant au chef du département de Contre-espionnage du ministère iranien de l’Information.

«Un réseau d'agents du régime sioniste (Mossad) a été démantelé et capturé avec une importante cargaison d'armes et de munitions aux postes frontières ouest du pays», a-t-il affirmé.

Le responsable a précisé que les armes saisies étaient des pistolets, des grenades, des fusils de chasse Winchester, des fusils d'assaut Kalachnikov et des munitions. Il a affirmé également que les agents du Mossad avaient l’intention d’utiliser ce matériel pendant des troubles.

Des rassemblements, «pour la plupart pacifiques», selon FARS, ont été organisés notamment dans la province du Khouzistan pour protester contre les pénuries d'eau qui ont perdre leur bétail à certains habitants.

Israël n’a pas commenté cette nouvelle.

Programme nucléaire et Mossad

L'Iran et Israël n’entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 40 ans. Initialement, celles-ci se sont détériorées après la formation de la République islamique d’Iran, en avril 1979, et plus tard à cause du soutien de l’Iran au peuple palestinien et aux mouvements islamiques au Liban et en Palestine, tels que le Hamas et le Hezbollah.

En outre, les rapports bilatéraux sont marqués par la farouche opposition d’Israël au développement par l'Iran de son programme nucléaire et à la conception de l’arme nucléaire. Les scientifiques nucléaires iraniens Ardeshir Hassanpour, Massoud Ali Mohammadi et Majid Shahriari ont été assassinés dans les années 2000. Un autre physicien considéré comme l’architecte du programme nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh Mahabadi, a été tué dans la ville iranienne d'Absard dans une embuscade en 2020. L’Iran rejette sur les services secrets israéliens la responsabilité pour tous ces meurtres.

La fameuse unité 8200

Par ailleurs, un acte de sabotage qui a causé une panne électrique à l’usine d’enrichissement d’uranium sur le site nucléaire de Natanz, le 11 avril dernier, a été imputé par les autorités iraniennes à Israël. Des médias israéliens et américains avaient d’ailleurs eux aussi affirmé que l’attaque avait été menée par le Mossad.

En juillet 2020, le complexe a été victime d’un incendie, après quoi les autorités iraniennes ont parlé de «sabotage».

En outre, le site de Natanz est devenu la cible de plusieurs attaques au cours de ces dernières années, notamment d’une cyberattaque en 2010 commise avec le virus Stuxnet développé dès 2007 par la NSA américaine (National Security Agency) et l’unité 8200 israélienne. Cette fameuse unité de renseignement de l'Armée de défense d'Israël responsable du renseignement d'origine électromagnétique qui fait de nouveau parler d’elle dans le cadre de l’affaire Pegasus sur les tentatives d’espionnage par le Maroc de numéros français, dont celui du Président de la République.

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