«Tuez-le avec son arme»: l’assaut du Capitole américain raconté par les policiers le protégeant

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Le Capitole (photo d'archives) - Sputnik Afrique, 1920, 27.07.2021
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Les témoignages publics de quatre policiers ayant défendu le Capitole lors de son assaut par des partisans de Donald Trump le 6 janvier ont été entendus ce mardi par le comité spécial composé pour enquêter sur cet événement.

L’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier n’appartient pas encore à l’histoire et les investigations autour de cet évènement sont toujours en cours. Notamment, ce mardi 27 juillet, à la première audience du comité spécial composé pour enquêter sur les événements, quatre membres des forces de l'ordre ont témoigné.

Les témoignages entendus

Harry Dunn, un agent de la police du Capitole des États-Unis, a affirmé devant le comité que la foule avait crié qu'ils avaient été invités à entrer par l'ancien Président Donald Trump.

«Ils ont crié: "Le Président Trump nous a invités ici, Biden n'est pas notre Président". Mais j'ai avoué que j'avais voté pour Biden», a déclaré le policier, un Afro-Américain.

Selon lui, les participants à l'assaut lui ont alors adressé des ripostes racistes. En outre, il a révélé que le 6 janvier, avant que l’assaut n’ait commencé, il a reçu un message d’un ami qui a lui transféré une capture d’écran décrivant la manifestation planifiée. L’agent de police affirme que cela détaillait un plan d’action très différent d’une mobilisation paisible, où le Capitole était indiqué comme le but. Entre autres, la note demandait aux participants d’apporter leurs masques à gaz.

Michael Fanone, un autre agent de la police du Capitole, a déclaré au comité que la foule l'avait frappé à coups de poing et d’objets métalliques.

«J'ai entendu quelqu'un crier: "tuez-le avec son arme"», s’est-il souvenu.

En outre, une vidéo de la caméra qu’il portait sur lui a été présentée lors de l’audience. Selon les images, il est porté par ses collègues après avoir été blessé.

De plus, le sergent de la police du Capitole Aquilino Gonell a rappelé qu'il avait été en Irak et qu'il n'avait pas reconnu ses compatriotes en ce jour de janvier. Il a été blessé lors de cet assaut du Capitole.

«C’était une zone de guerre en Irak, mais je n'étais pas prêt à ce que j'ai vu le 6 janvier», a-t-il déclaré.

Il a décrit la situation au Capitole ce jour-là comme un «champ de bataille médiéval». Les manifestants ont pulvérisé des produits chimiques en direction des agents, a raconté le policier. De plus, Aquilino Gonell a affirmé que les attaquants l’avaient traité de «traître» et hurlé qu’il devrait être exécuté. Pourtant, il dit se rappeler que certains manifestants lui ont jeté qu’il n’y avait rien de personnel mais qu’ils devaient passer, prévenant que si les policiers tiraient, ils avaient aussi des armes et riposteraient.

Il a en outre expliqué que la journée avait causé des ravages émotionnels chez lui et que «pour la plupart des gens, le 6 janvier ne s'est déroulé que pendant quelques heures, mais pour ceux d'entre nous qui étaient au cœur de celui-ci, il n'est pas encore fini».

L’assaut du Capitole

Refusant de reconnaître sa défaite, Donald Trump a à maintes reprises argué de fraudes électorales et lancé plusieurs actions en justice. Il a déclaré que l’élection avait été «truquée» et «volée». Cela a provoqué une forte réaction de la part de ses partisans.

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Le 6 janvier, ces derniers ont forcé l’entrée du Capitole, entraînant la mort de quatre personnes et faisant de multiples blessés dans les rangs des émeutiers comme des policiers.

Plus de 480 personnes ont depuis lors été arrêtées, ce qui a poussé les Démocrates du Congrès à lancer une seconde procédure en destitution contre Donald Trump pour «incitation à l'insurrection», à quelques jours de la fin de mandat de l'ex-résident de la Maison-Blanche.

Suite à ces événements, le compte de Donald Trump a été définitivement bloqué sur Twitter mais également sur Facebook pour au moins deux ans.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants a déclaré le 24 juin que celle-ci allait créer une nouvelle commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'assaut du Capitole à Washington mené le 6 janvier dernier.

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