Des jeunes Français assurent préférer la contamination par le Covid-19 à la vaccination

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Une seringue - Sputnik Afrique, 1920, 29.07.2021
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Alors que les médecins appellent à se faire vacciner face au variant Delta et que le bilan quotidien se monte à presque 30.000 nouveaux cas, nombreux sont ceux qui préfèrent contracter le Covid-19 car craignant les «effets du vaccin sur le long terme».

De nombreux jeunes de moins de 30 ans assurent choisir d’être atteints du Covid-19 plutôt que de se faire vacciner, rapporte Le Figaro.

Comme l’indique le journal, ils estiment que leur bonne santé permettra d’éviter une forme grave du Covid-19. Pour eux c’est un certificat de rétablissement, valable six mois, qui servirait de pass sanitaire.

«Honnêtement, si une amie me dit qu'elle a le Covid et que je sais que je peux m'isoler pendant plusieurs semaines toute seule par la suite, j'irai peut-être la voir pour qu'elle me tousse dessus. Avoir un pass sanitaire est très important puisque sans, nous ne pouvons plus profiter des plaisirs de la vie», expose au Figaro une étudiante en philosophie de 20 ans.

«Je sais ce que je risque»

C’est notamment le manque de recul sur les vaccins qui poussent ces personnes à renoncer à la vaccination.

«Je préfère attraper le Covid car je sais ce que je risque, contrairement aux effets du vaccin sur le long terme», explique au Figaro une femme de 27 ans.

«Je suis jeune encore, je n'ai pas d'enfants et rien ne me dit que dans 15 ans on ne va pas m'informer que j'ai des problèmes ou que mes enfants ont des problèmes et que c'est lié au vaccin», indique au journal une juriste d'entreprise de 25 ans, pour qui contracter le Covid «l'arrangerait bien».

Interrogé par Le Figaro, Jérémy Ward, sociologue à l'Inserm et dont les travaux portent essentiellement sur les controverses vaccinales, juge cette situation «catastrophique du point de vue de la santé publique».

«Ça veut dire beaucoup de personnes infectées, une partie d'entre elles à risque de formes graves, et un potentiel de transmettre la maladie. Donc c'est un acte particulièrement irresponsable».

La recrudescence de l’épidémie

En effet, le variant Delta, dangereux et très contagieux, fait sa progression en France en ayant fait remonter le 28 juillet les chiffres de contaminations jusqu’à 27.934 cas, selon Santé publique France

La reprise de l’épidémie se fait également ressentir dans les établissements hospitaliers. Intervenant le 27 juillet sur France Inter, l'immunologiste et pédiatre Alain Fischer a noté que le Delta «induit une augmentation du nombre d'hospitalisations en France, dès maintenant (+60% en une semaine), du nombre de passages en réanimation (+80%)».

Les hôpitaux recensent mercredi 7.208 malades du Covid-19 avec 511 nouvelles admissions sur 24 heures, selon Santé publique France. Parmi ces patients, 992 sont dans les services de soins critiques.

La vaccination recommandée par des médecins

Comme l’ont déjà mentionné à plusieurs reprises les médecins, seul un niveau suffisant d'immunité collective peut freiner la reprise de l’épidémie ce qui n’est possible qu’avec la vaccination.

Selon une étude publiée le 21 juillet, deux doses du vaccin de Pfizer-BioNTech sont efficaces à 88% contre le variant Delta. Avec deux injections d’AstraZeneca ce chiffre atteint les 67%.

Une seule injection de vaccin montre l’efficacité plus faible contre le Delta avec seulement 30,7% d’efficacité en moyenne, et ce pour les deux vaccins.

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