Les anti-pass sanitaires et Gilets jaunes comparés dans une note du renseignement

© SputnikManifestation contre le pass sanitaire à Paris, 27 juillet 2021
Manifestation contre le pass sanitaire à Paris, 27 juillet 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 29.07.2021
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Sur fond des manifestations des anti-pass sanitaires, les renseignements ont indiqué dans une note consultée par Le Parisien que ce mouvement était plus hétérogène que les Gilets jaunes. Ils soulignent aussi que ces derniers s'avéraient plus soutenus par l’opinion publique.

Les rassemblements anti-pass de ces derniers week-ends ont réuni à la fois les manifestants contre la politique du gouvernement concernant la crise sanitaire et d’anciens Gilets jaunes.

Révélée par Le Parisien, une nouvelle note des renseignements territoriaux (RT) datée du 26 juillet constate les «similitudes et différences» entre eux. 

Plusieurs agents du renseignement ont indiqué que «des manifestants anti-pass sanitaire font eux-mêmes la comparaison avec le mouvement».

D’après cette note, il s’agit ainsi de l’absence d’organisation, des rassemblements non déclarés avec appel sur les réseaux sociaux, des citoyens «non habitués à manifester» mobilisés pour défendre une cause, celle «de la liberté».

Le Service central du renseignement territorial (SCRT), mentionné par Le Parisien, précise que plus de 1.500 Gilets jaunes ont été identifiés dans une soixantaine de localités, soit 1% de la totalité des manifestants.

La note indique qu’une «majorité des Gilets jaunes (65%) soutient cette mobilisation».

Les rassemblements anti-pass ont réuni plus de 160.000 personnes dans l’Hexagone le 24 juillet. 49% de la population française se dit y être opposée, tandis que les Gilets jaunes bénéficiaient d’un très large soutien.

En outre, les RT marquent dans leur rapport relayé par Le Parisien que les manifestations contre les mesures sanitaires sont «urbaines» alors que celles des Gilets jaunes venaient des «territoires».

Des participants hétérogènes

La note souligne en outre que les Gilets jaunes se retrouvaient sur une opposition à l’augmentation des taxes sur les carburants, constituant un mouvement homogène. Tandis que les anti-pass sanitaires sont très hétérogènes.

Le quotidien explique que ces derniers sont composés d’antivax ainsi que d’individus qui sont favorables aux vaccins mais opposés à la méthode employée par le gouvernement. 

Le renseignement indique également qu'ils «ne bénéficient pas d’un symbole de ralliement», même si certains ont arboré du blanc «pour ne pas se faire prendre à partie». Ceci alors que les Gilets jaunes avaient «un symbole fédérateur», comme la «chasuble jaune».

En concluant, les RT mentionnent des appels à la mobilisation lancés pour le 31 juillet:

«Traditionnellement journée de chassé-croisé, la plus chargée en période estivale», ce samedi «permettra d’observer la détermination des divers manifestants à la suite de l’adoption de la loi par les parlementaires».

Un risque de «radicalisation»

Dans un rapport datant du 19 juillet et relayé aussi par Le Parisien, les RT avaient prévenu d’une possible radicalisation des anti-pass sanitaires. Ils notaient qu’«à l’instar de ce qui s’est passé durant la crise des Gilets jaunes, plus le conflit durera plus le risque est grand que les plus déterminés et les radicalisés parviennent à prendre le contrôle».

Le renseignement, cité par le quotidien, avait évoqué les messages «parfois très durs, voire radicalisés» à l’égard du gouvernement, ainsi que le recours à certains symboles nazis, comme l’étoile jaune.   

L’utilisation de cette dernière par des manifestants a «choqué» 74% du panel sondé par l'Ifop et publié le 26 juillet pour Le Journal du Dimanche.

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