Alors que les réservoirs européens se vident, Gazprom diminue ses livraisons

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Logo de Gazprom  - Sputnik Afrique, 1920, 02.08.2021
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Fournisseur crucial de l’Europe, le géant gazier russe a réduit ses livraisons vers l’UE qui a pourtant besoin de remplir au plus vite ses réservoirs souterrains dégarnis après un hiver rude.
Le 31 juillet, Gazprom, l'un des plus grands fournisseurs de gaz en Europe, a réduit le pompage de gaz dans les réservoirs souterrains du continent, selon le Gas Infrastructure Europe (GIE), une association représentant les intérêts des opérateurs européens d'infrastructures gazières.
Les livraisons via le gazoduc Yamal-Europe, qui traverse la Russie, la Biélorussie, la Pologne et se termine en Allemagne, sont passées de 84 millions (à l'entrée de l'Allemagne) les jours précédents, à 50 millions de mètres cubes samedi et 60 millions dimanche.
Par conséquent, le pompage dans les plus grandes installations de stockage d'Europe utilisées par Gazprom, en Autriche (Haidach), en Allemagne (Reden) et aux Pays-Bas (Bergermeer), a diminué.

Un retard à rattraper

En règle générale, l'injection de gaz augmente le week-end à mesure que la demande industrielle diminue et que des ressources supplémentaires sont libérées pour diriger le gaz vers les réservoirs.
En mai dernier, Elena Bourmistrova, vice-présidente du conseil d'administration de Gazprom, avait déclaré que les réserves de carburant dans les réservoirs souterrains de l’UE étaient à un niveau très bas, soulignant qu’il était nécessaire de les remplir au plus vite. Elle a par ailleurs rejeté les soupçons selon lesquels la limitation des livraisons de gaz russe via l’Ukraine visait à maintenir des prix élevés en Europe.
L’hiver dernier, l’Europe a consommé des volumes record de gaz russe (près de 61 milliards de mètres cubes), c’est pourquoi ses réservoirs sont à présent quasi vides, explique le journal russe Kommersant.
Le rétablissement des réserves de gaz est compliqué par un déficit de gaz naturel liquéfié (GNL) sur le marché. Ceci a déjà fait bondir les prix du GNL en Europe à plus de 500 euros le millier de mètres cubes.

Les prix montent

En effet, les prix du gaz en Europe ont explosé fin juillet après que Gazprom a de nouveau abandonné les enchères pour le transit de gaz via l'Ukraine.
Lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) en juin, Vladimir Poutine a expliqué la réduction du transit de gaz via le système de transport ukrainien par les tarifs trop élevés exigés par Kiev, ainsi que sa volonté de sous-estimer autant que possible le coût du gaz russe.
Alors que la construction du Nord Stream 2 touche à sa fin, l’Ukraine ne cesse d’accuser la Russie d’avoir l’intention de mener contre elle une guerre énergétique et de lui faire perdre des milliards de dollars par an sur le transit de gaz.
Le nouveau gazoduc permettra en effet à la Russie de moins dépendre du système de transit ukrainien.
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