Apple supprime une application de rencontres pour anti-vaccins de l'App Store

CC BY 2.0 / Kārlis Dambrāns / Apple iPhone 6SUn iPhone 6S (archive photo)
Un iPhone 6S (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 02.08.2021
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Sous prétexte que cette plateforme partagerait des informations erronées sur les vaccins, Apple a retiré de l’App Store l’application Unjected. Les développeurs de celle-ci y voient une censure.
Les géants informatiques continuent de faire pression sur ceux qui ne veulent pas se vacciner ou sont sceptiques concernant les données officielles sur le Covid-19. Ainsi, Apple a supprimé de l’App Store une application de rencontres pour personnes s’opposant à la vaccination qui comptait, selon ses développeurs, environ 25.000 abonnées.
Comme l’a expliqué le porte-parole d’Apple à Business Insider, l’application a enfreint les politiques de la société sur le contenu concernant la pandémie.
«Apparemment, nous sommes considérés comme étant "trop" pour le partage de notre autonomie médicale et de notre liberté de choix», a déclaré Shelby Thomson, fondatrice d'Unjected, dans une vidéo citée par le média et publiée sur le compte Instagram de la société qui pourtant ne fonctionne plus.

L’objectif de l’application

Toujours citée par Business Insider, la société explique que son application est destinée aux «personnes non vaccinées partageant les mêmes idées». Toujours sur Instagram, la société a déclaré qu’elle continuera de défendre les droits des anti-vaccins.
«Nous devons utiliser nos voix. Nous luttons contre la censure de nos libertés et nous ne nous arrêterons pas», a-t-elle lancé.
Unjected avait déjà été retiré de l'App Store, mais Apple l'avait rétabli après des mises à jour, a déclaré le géant technologique. Les fondateurs avaient ensuite demandé aux utilisateurs d'Unjected d'éviter les mots populaires parmi les anti-vaccins, notamment «planté» (jabbed, dans le sens de «piqué») et «micropuce».
D’après Apple, les politiques de la société exigent que les informations sur la santé et la sécurité liées à la pandémie proviennent de sources reconnues, y compris des gouvernements, des entreprises «grandement accréditées» et des organisations non gouvernementales axées sur la santé.
En dépit de cette interdiction, les développeurs d’Unjected indiquent que la transition la plus simple sera «d’en faire un site Web aussi performant que possible» de sorte que ni Google ni Apple ne puisse pas le fermer comme l'application.
La fondatrice d'Unjected souligne que l’application a été téléchargée environ 18.000 fois et qu’elle dispose d’environ 25.000 utilisateurs. Ce lundi 2 août, l'application est toujours disponible sur le Google Play Store.

Une censure demandée par la Maison-Blanche?

Le 15 juillet, la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, avait confié que l’administration Biden identifiait des messages «problématiques» que Facebook devait censurer, car ils contenaient des «informations erronées» sur le Covid-19.
Le jour même, l’administrateur de la santé publique des États-Unis, Vivek Murthy, a publié un communiqué pour «avertir le public américain de la menace urgente que représente la désinformation en matière de santé», laquelle «prolonge la pandémie et met des vies en danger». Il a réclamé également aux entreprises du secteur de la technologie et aux réseaux sociaux de «prendre davantage de responsabilités» pour lutter contre les fausses informations.
De nombreux journalistes et personnalités politiques ont alors critiqué cette politique, évoquant une atteinte aux droits des Américains garantis par le premier amendement, la censure et un «État orwellien», en référence à l’auteur du livre dystopique 1984.
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