L’athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya reçoit un visa humanitaire de la Pologne

© Sputnik . Sputnik / Accéder à la base multimédiaKrystsina Tsimanouskaya
Krystsina Tsimanouskaya - Sputnik Afrique, 1920, 02.08.2021
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Krystsina Tsimanouskaya, qui devait prendre le départ du 200 mètres femme aux JO de Tokyo ce lundi, a manqué dimanche d'être rapatriée en Biélorussie après avoir critiqué ses entraîneurs. Elle se trouve désormais sous la protection de la police japonaise.
Elle vient de recevoir un visa humanitaire polonais, a annoncé lundi sur Twitter le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Marcin Przydacz.
«L'athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya est déjà en contact direct avec des diplomates polonais à Tokyo. Elle a reçu un visa humanitaire. La Pologne fera tout le nécessaire pour l'aider à poursuivre sa carrière sportive», a-t-il écrit.
Anatoli Kotov, membre de l’organisation d’opposition biélorusse Administration populaire anti-crise, a déclaré à Sputnik que Tsimanouskaya arriverait en Pologne cette semaine.

Plusieurs pays prêts à l’aider

Plusieurs pays européens ont proposé de lui accorder l'asile politique, a fait savoir ce lundi sur RFI le secrétaire d'État français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune:
«Un certain nombre de pays européens - nous le regardons avec nos partenaires - ont proposé, si on peut lui offrir dans les prochaines semaines ou les prochains jours l'asile politique. Je crois que ce se serait l'honneur de l'Europe de le faire».

Une nuit «en sécurité»

La sprinteuse de 24 ans a passé la nuit dans un hôtel de l'aéroport après avoir demandé dimanche soir la protection de la police japonaise, a informé le porte-parole du Comité international olympique lors d'une conférence de presse lundi matin.
Plusieurs agences, dont le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés, sont en contact avec l'athlète biélorusse, a ajouté Mark Adams.

Incident en question

Krystsina Tsimanouskaya devait prendre part ce lundi aux courses du 200 mètres au Stade olympique de Tokyo, mais sa participation aux Jeux olympiques a tourné court quand, selon son récit au média Tribuna, elle a été transportée dimanche de force à l'aéroport pour être embarquée à bord d'un vol de la compagnie Turkish Airlines.
Samedi, elle avait vivement critiqué sur les réseaux sociaux les autorités sportives biélorusses, qui l’ont inscrite à son insu à la course du relais 4x400 mètres.
À l’aéroport, elle a demandé la protection de la police japonaise afin d’échapper à l’embarquement. L'athlète a raconté que l'entraîneur en chef de l'équipe de Biélorussie avait fait irruption dimanche dans sa chambre, au village olympique, pour l'informer qu'elle devait partir.
Le Comité olympique biélorusse a déclaré dans un communiqué que les entraîneurs avaient décidé du retrait de la sportive après un avis médical sur «l'état émotionnel et psychologique» de celle-ci.
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