Une maire d’une commune des Landes à nouveau menacée, une cartouche de pistolet reçue par courrier

© Photo Pixabay / jackmac34Une lettre
Une lettre - Sputnik Afrique, 1920, 04.08.2021
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Après des guillotines factices, une lettre avec une balle d’arme à feu... Une maire d’une commune dans les Landes a été de nouveau visée par des menaces de mort. Si pour le moment l’enquête est en cours et aucune piste particulière n’est privilégiée, l’édile s'était déjà vue reprocher son soutien à la stratégie vaccinale et au pass sanitaire.
Depuis la fin juillet, les menaces envers les élus se multiplient en France. Pour la deuxième fois en un peu plus d’une semaine, Pascale Requenna, maire d'Hagetmau, une commune située à une dizaine de kilomètres de Samadet et une vingtaine de kilomètres de Geaune, en a été la cible.
Le 3 août, l’élue a reçu à la mairie une lettre contenant une balle de pistolet de calibre neuf millimètres ainsi qu’un papier où était écrit le mot «collabo», rapporte Sud Ouest. Le courrier était directement adressé à la maire et conseillère régionale (MoDem) de Nouvelle-Aquitaine.
Selon le quotidien, une enquête a été ouverte pour menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique et confiée à la gendarmerie de Mont-de-Marsan, avec des moyens de police scientifique et technique.
Pour l’instant, aucune revendication n’a été reçue et aucune piste particulière n’est privilégiée.
«On a franchi un cran dans la violence», a déploré Mme Requenna auprès de France Bleu.

L’édile déjà ciblée par des menaces de mort

Le 24 juillet, des guillotines factices avaient été découvertes sur le parking des commerces de l'espace Lamarque, près d'un cabinet médical, à Samadet, alors qu’une autre a été trouvée sur la place de l'hôtel de ville à Geaune. Deux autres ont été retrouvées à Saint-Sever et Hagetmau.
Sur ces machines se trouvait un texte dénonçant le pass sanitaire et une liste des 382 élus de droite et de gauche qui avaient salué le 17 juillet «le courage des décisions prises par Emmanuel Macron» pour lutter contre le Covid-19 dans une tribune au Journal du dimanche (JDD). Mme Requenna figurait parmi eux. Les noms de ces élus étaient écrits sur 13 feuillets agrafés sur les guillotines et accompagnés d'un tract intitulé «interdiction d'obligation de pass sanitaire et de vaccination».
Pascale Requenna avait alors porté plainte, et l'a de nouveau fait le 3 août.
L’auteur de cette mise en scène, un homme de 50 ans, a reconnu avoir «construit et déposé seul» ces engins «en bois et carton» pour «alerter les maires concernés de la violation des libertés fondamentales par les décisions gouvernementales». Selon lui, le «symbole a été mal perçu par les élus et les médias».
D’après le parquet de Mont-de-Marsan, cité par l’AFP, ce Landais qui n’a pas de casier a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et de participer à une manifestation sur la voie publique. Il sera jugé en octobre pour «menace de mort à l'encontre d'un élu public».

Le ras-le-bol des anti-pass

Ces actes interviennent sur fond de mouvement d’opposition au pass sanitaire, dont l’extension a été adoptée par le Parlement, dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 juillet, dans le cadre d’un projet de loi.
Plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers week-ends dans certaines villes de l’Hexagone.
D’après un sondage Ifop pour le JDD publié lundi 26 juillet, un tiers des Français (35%) expriment un soutien ou de la sympathie pour les mobilisations contre la mise en place du pass sanitaire.

Darmanin demande le renforcement des mesures de protection

Un peu plus tôt, plusieurs élus, des députés notamment, avaient fait l’objet de menaces de mort et tentatives d’intimidation pour leur soutien à la stratégie vaccinale et au pass sanitaire du gouvernement, amenant le parquet de Paris à ouvrir une enquête le 20 juillet.
Le ministre de l'Intérieur a ainsi écrit le 16 juillet une note adressée aux préfets et aux directeurs de la police et de la gendarmerie pour leur demander de renforcer les mesures de protection envers les élus dans le contexte des mobilisations des antivaccins.
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