Les pharmacies demandent une protection contre les antivax

© Sputnik . Oxana BobrovitchUne pharmacie à Paris
Une pharmacie à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 05.08.2021
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À l’approche de l’extension du pass sanitaire, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) lance un appel à l’État en demandant de la protection pour les officines. Plusieurs agressions et violences sont en cause.
À quelques heures de la décision du Conseil constitutionnel sur le projet de loi visant à endiguer l'épidémie de Covid-19, avec l'extension controversée du pass sanitaire, les pharmaciens craignent d’être dépassés par les antivax. 
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), invité le 4 août sur Europe 1, appelle l’État à les protéger contre les «exactions» commises lors des manifestations.

Des agressions en cause 

Son inquiétude est provoquée par les violences qui ont eu lieu le 31 juillet à l’encontre d’un pharmacien à Montpellier, par la dégradation d’une pharmacie le 24 juillet à Nancy, par celle d’un vaccinodrome et d’une officine à Fort-de-France, en Martinique le 31 juillet.
«On a eu trois agressions, une à Nancy, une à Montpellier, un incendie d'officine en Martinique, et des incivilités, des tags…», a-t-il expliqué au média.
Il a souligné que «les pharmacies sont des lieux de paix, ce sont des lieux de santé où il y a des soignants qui exercent» en notant que «ça ne peut être une cible de violence».
D’après lui, les pharmaciens ne peuvent être visés, au même titre que les pompiers et les urgences hospitalières. 
M.Besset précise également que seul «un tout petit nombre de manifestants sont radicalisés». 
«Quand on est pris dans un mouvement de foule, il arrive ce genre d'exactions, a-t-il dit sur Europe 1. Donc oui, il y a besoin de besoins de protection, mais on a aussi besoin de message d'apaisement».
En outre, il indique que les pharmaciens craignent une surchauffe à cause de la quantité de tests de dépistage à effectuer. 

Un flux de demandes

Ceci notamment car les anti-vaccins préfèrent réaliser un test toutes les 48h, qu’il soit antigénique ou PCR.
Il a ajouté que les pharmaciens craignent aussi de devoir accélérer le rythme, car «c’est un métier nouveau pour nous que de pratiquer ces gestes de santé publique» et ils doivent également effectuer la vaccination. Tout cela s'additionne au métier traditionnel.
«C'est vraiment une mobilisation très forte et intense des équipes officinales, a-t-il déploré, on va pouvoir tenir quelques semaines, mais j'espère que ça va s'arrêter en septembre». 
De plus, M.Besset a noté au média qu’«environ un million et demi» de tests antigéniques se font hebdomadairement, rappelant que le record avait été atteint la semaine dernière, lorsque plus de 300.000 tests antigéniques avaient été faits en une seule journée.
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