Macron n’a reçu qu’une seule dose de vaccin: est-ce suffisant après le Covid-19?

© AFP 2023 JOHN THYSEmmanuel Macron
Emmanuel Macron  - Sputnik Afrique, 1920, 05.08.2021
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Une seule dose du vaccin de Pfizer a été administrée en mai à Emmanuel Macron, qui avait déjà eu le Covid-19, car, selon les recommandations des autorités sanitaires, une personne en ayant guéri n’a pas besoin de la deuxième injection. Cette stratégie ne fait cependant pas l’unanimité.
«Oui, j’ai reçu une dose de Pfizer le 31 mai dernier», répond le chef de l’État dans une nouvelle vidéo diffusée le 4 août sur Instagram et TikTok. «Je suis donc considéré comme pleinement vacciné parce que j’ai eu le Covid et cinq mois plus tard une dose de vaccin».
En effet, d'après les recommandations des autorités sanitaires, il faut attendre au minimum trois mois après la contamination, mais de préférence près de six mois, pour se faire immuniser contre le Covid-19.
Les personnes qui en ont guéri n’ont pas besoin de deuxième dose grâce à la mémoire immunitaire de l’infection au Covid-19 développée par leur corps. L’injection unique joue le rôle de rappel.

Une unique injection suffit-elle après le Covid-19?

Ce constat est confirmé par plusieurs études. Un certain nombre de pays, dont la France, l'Allemagne et l'Italie, sont fidèles à cette stratégie.
D’après la revue Nature, plusieurs scientifiques qui ont étudié les réponses immunitaires à la vaccination affirment que de telles politiques sont un «moyen judicieux de tirer le meilleur parti des approvisionnements limités dans les pays qui se précipitent pour vacciner leurs populations».
Une seule piqûre pour ceux qui ont eu le Covid-19 «libérerait de nombreuses doses de vaccin urgentes. Avec les vaccins supplémentaires disponibles, il ne serait pas nécessaire de retarder la deuxième dose de vaccin», indique une lettre publiée en mai dans la revue de recherche EBioMedicine. Ce qui est commun dans les pays qui manquent de médicaments.
Néanmoins, tous les États ne partagent pas cette approche. Par exemple, aux États-Unis, lesquels se distinguent par une relative abondance en vaccins, les autorités recommandent deux doses pour tous. Déterminer les antécédents d'infection «n'est pas recommandé aux fins de la prise de décision», explique à la revue Kate Grusich, porte-parole des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Une réponse immunitaire faible non exclue

Des scientifiques soulignent également que quelques malades développent une réponse immunitaire relativement faible. Ce qui est particulièrement fréquent chez les asymptomatiques.
«Il existe une vaste gamme de générations et de durabilité d'anticorps chez ces individus», note à Nature John Wherry, immunologiste à l’École de Médecine Perelman de l'Université de Pennsylvanie. «Prendre des décisions sur la base d'infections antérieures confirmées par PCR peut manquer à certaines personnes.»
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