Un élu de l’Oise s'oppose à des gens du voyage avec une tractopelle – image

© Photo Pixabay / rauschenbergerUne tractopelle
Une tractopelle - Sputnik Afrique, 1920, 06.08.2021
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Souhaitant stopper le déploiement d’une vingtaine de caravanes de gens du voyage sur un terrain de foot dans l’Oise, un élu a tenté de leur barrer la route à bord d’une tractopelle. Cet incident intervient sur fond d’un important afflux d’itinérants dans plusieurs régions et des conflits qui se multiplient entre eux et les municipalités.
L’occupation du terrain de foot d’Arsy, dans l’Oise, a provoqué des tensions entre les itinérants et un conseiller municipal. Après avoir constaté qu’une vingtaine de caravanes allaient s’y installer, l’élu est intervenu à bord d’une tractopelle.
Selon le maire de la commune, Joël Thibault, un premier conseiller «s’est fait agresser» puis les itinérants ont arraché le plot de béton bloquant l’entrée au stade.
«C'est à ce moment-là qu'un autre conseiller est arrivé avec un Mécalac [une tractopelle, ndlr] pour remettre le plot devant la porte d'entrée et c'est là que ça a dégénéré, les gens du voyage ont lancé des outils, des pelles, pour casser les carreaux du Mécalac», a raconté le maire auprès de France 3.
Quant aux gens du voyage, ils accusent l’élu d’avoir été agressif:
«Il est venu avec sa tractopelle, il a manqué de rentrer dans la caravane de mon gendre, et quand les jeunes lui ont crié dessus pour le faire partir, il a accidenté mon beau-frère avec sa tractopelle, il lui a ouvert la main. Et s'il ne s'était pas baissé, il aurait pris le godet ici [sur le crâne, ndlr]».

Deux personnes en garde à vue

L’intervention des gendarmes a été nécessaire. L’élu qui conduisait la tractopelle a été placé en garde à vue, ainsi qu’un homme qui aurait jeté une pelle. Si le premier a été libéré le lendemain, le second y était toujours le 4 août.
Les caravanes ont été autorisées par la préfecture à rester sur les lieux jusqu’au 8 août.
«Mais les 30 caravanes qui doivent partir, elles vont aller où? C'est toujours la même question. Il n'y a pas assez d'aires», déplore Philippe Taglione, médiateur des gens du voyage depuis 2015.

Des altercations se multiplient

Ces faits se déroulent au moment de l’arrivée musclée de caravanes dans de nombreux départements, ce qui entraîne souvent des altercations. Les itinérants crient donc à l’insuffisance des aires que les municipalités sont obligées de leur accorder et occupent souvent des terrains de foot.
Par exemple dans le Finistère, près de 150 caravanes empêchent les footballeurs de s’entraîner sur leur terrain de Concarneau depuis le 31 juillet.
En outre, en Corrèze, un maire s’est allongé sur le sol afin de refuser l'accès au stade de sa commune, rapporte Franceinfo.
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