«Mais que faisait encore cet individu en France?»: la classe politique réagit au meurtre d’un prêtre en Vendée

© Photo pexels / brett-saylesUne croix chrétienne
Une croix chrétienne - Sputnik Afrique, 1920, 09.08.2021
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Les réactions affluent après l’assassinat d’un prêtre par un réfugié rwandais en Vendée. Le fait que le meurtrier soit l’incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes choque, celui qu'il soit resté en France interroge.
Le meurtre en Vendée du père Olivier Maire a ému la classe politique, qui n’a pas tardé à réagir. Beaucoup ont salué l’œuvre et la vie du prêtre catholique, en charge des frères missionnaires Montfortains.
Le sénateur Bruneau Retailleau (LR) a le premier rendu hommage à la «bonté» et à la «profondeur de la foi» de la victime. Emmanuel Macron lui a emboîté le pas, célébrant un prêtre dévoué «à l’amour de l’autre». Le Président a rappelé l’importance de «protéger ceux qui croient», alors que le drame réveille le souvenir du meurtre du père Hamel, en 2016.
D’autres ont tenu à marquer leur soutien à la communauté catholique. Comme Éric Dupond-Moretti ou Gérald Darmanin, qui a annoncé se rendre sur place.

Suspect dans l’incendie de la cathédrale de Nantes

Mais de nombreux messages d’indignation et d’incompréhension ont également afflué. Le suspect, qui s’est livré à la police, est en effet soupçonné d’avoir incendié la cathédrale de Nantes en juillet 2020. Le maintien sur le territoire français de ce réfugié rwandais après son acte en a intrigué plus d’un.
Bruno Retailleau, qui connaissait par ailleurs la victime, s’est sobrement demandé ce que ce sans-papier rwandais «faisait encore» en France.
Même son de cloche pour le vice-président du RN, Jordan Bardella, qui a sommé Darmanin de s’expliquer sur la présence du pyromane en Vendée, parlant de faillite totale et de «responsabilité immense».
Philippe de Villiers, président du département vendéen pendant 22 ans, a pour sa part exprimé sa colère dans une tribune pour Valeurs Actuelles. Il a dénoncé le laxisme du gouvernement sur les questions de sécurité, le mettant en regard avec sa fermeté sur les questions sanitaires.
«On poursuit les Français, on entrave leurs libertés d’aller et venir, on viole le serment d’Hippocrate sur le secret médical, et pendant qu’on traque les innocents à la terrasse des cafés, on laisse les malfrats, les délinquants et les criminels en liberté», a ainsi écrit Phillippe de Villiers.
L’ancien député européen a fait peser la responsabilité du drame sur «Macron l’influenceur» et sur Gérald Darmanin, qu’il a appelé à démissionner «pour le principe et l’honneur».

Le Pen et Darmanin ferraillent

La tragédie a également donné lieu à une passe d’armes entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen, sur Twitter. Gérald Darmanin a notamment reproché à son adversaire de ne pas montrer «sa compassion aux catholiques». Le ministre a également souligné que le sans-papier n’était pas expulsable, car toujours sous contrôle judiciaire.
Mais ses propos n’ont pas fait l’unanimité. Le premier policier de France s’est en particulier fait reprendre de volée par Céline Pina, ancienne conseillère régionale d'Île-de-France (PS). Celle-ci s’est indignée que l’exécutif se «lave les mains» du problème, affirmant que le sans-papier aurait déjà dû être placé sous les verrous.
Le père Olivier Maire a été retrouvé mort à Saint-Laurent-sur-Sèvre, dans sa communauté religieuse. Le suspect, qui s’est rendu à la police, était justement hébergé par les frères missionnaires Montfortains. Incarcéré plusieurs mois, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire en juin, rapporte France 3. Après un passage en hôpital psychiatrique, il avait été recueilli par les religieux.
La cause du décès devra être confirmée par l’autopsie, mais la victime serait morte sous les coups. La piste terroriste est écartée.
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