Renforts sanitaires sur le départ vers les Antilles où les restrictions sont durcies

CC BY-SA 3.0 / KoS / Plage de Sainte-AnnePlage de Sainte-Anne, Guadeloupe
Plage de Sainte-Anne, Guadeloupe - Sputnik Afrique, 1920, 10.08.2021
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Des renforts sanitaires doivent quitter Paris mardi après-midi pour rejoindre la Martinique et la Guadeloupe, où les restrictions ont été accentuées en ce début de semaine pour tenter de ralentir la flambée épidémique de Covid-19 qui submerge leur système hospitalier.
Le gouvernement a annoncé qu'un détachement composé de 240 professionnels de santé volontaires et de 70 sapeurs-pompiers de la Sécurité civile devait décoller de l'aéroport d'Orly dans l'après-midi, tandis que le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a précisé dimanche sur Twitter qu'il se rendrait dans la région «dès mardi pour (...) accompagner les renforts venus de l'Hexagone».
Confrontées depuis quelques semaines à une croissance exponentielle des nouvelles contaminations par le SARS-CoV-2, les deux îles des Antilles ont sévèrement accentué les restrictions déjà en place.
La Martinique sera soumise, à compter de ce mardi 19h00 (23h00 GMT) et pour trois semaines, à un confinement durci complétant le couvre-feu déjà en vigueur depuis fin juillet. Les touristes sont invités à quitter l'île.
Fermeture des commerces non-alimentaires ou n'impliquant pas d'achats urgents, des sites culturels et de loisirs, interdiction de la navigation et de l'accès aux plages, renforcement du télétravail et limitation des déplacements dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile sauf motif impérieux, tout cela figure parmi les principales mesures annoncées lundi soir par le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles.

Confinement strict en Martinique

«Dans ce cadre, les touristes sont invités à mettre fin à leur séjour» mais leur «départ pourra s'échelonner sur plusieurs jours, sans date impérative», explique le préfet sur Twitter, en évoquant une «clause de revoyure» dans trois semaines.
Avec 331 personnes hospitalisées, dont 49 en réanimation, les capacités hospitalières locales sont saturées malgré les déprogrammations d'interventions non urgentes et les ouvertures de nouveaux lits. Le ministère des Armées a déployé un module militaire de réanimation (MMR) de cinq lits la semaine dernière et plusieurs évacuations sanitaires de patients vers la métropole ont déjà eu lieu.
En Guadeloupe, où avaient déjà été mis en place la semaine dernière pour au moins trois semaines une interdiction des déplacements au-delà de 10 kilomètres du domicile et un ajustement du couvre-feu à 20h00 (00h00 GMT), les restaurants sont fermés depuis lundi (sauf pour la vente à emporter et la livraison à domicile).
Selon le dernier point hebdomadaire sur la situation sanitaire en Guadeloupe publié vendredi par Santé publique France (SPF), 189 patients atteints du Covid-19 étaient alors toujours hospitalisés dans l'île, dont une quarantaine en réanimation ou soins critiques.
Là encore, plusieurs évacuations sanitaires ont été organisées pour tenter de soulager la pression hospitalière.
Dans les deux îles, le taux d'incidence hebdomadaire dépasse les 1.000 nouvelles contaminations pour 100.000 personnes (soit environ cinq fois plus que la moyenne nationale) alors que la couverture vaccinale y est moitié moindre (autour de 20% de la population éligible intégralement vaccinée contre le Covid-19, contre près de 56% pour la France entière).
Un autre territoire d'outre-mer, la Polynésie, sera à son tour soumis à un couvre-feu de 21h00 à 04h00 du matin à partir de mercredi, a annoncé le haut commissaire de Polynésie Dominique Sorain.
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