Le vaccin ou la prison: un délinquant voit son sursis conditionné à une injection, dans l'Ohio

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Des barbelés  - Sputnik Afrique, 1920, 11.08.2021
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Un juge américain a ordonné à un détenteur de drogues de se faire vacciner pour éviter la prison. Un refus pourrait faire annuler sa probation.
Alors que les débats autour de l’obligation vaccinale agitent plusieurs États américains,  un juge de l'Ohio a ordonné à un homme d’accepter l’injection sous peine de prison, rapporte la chaîne WCPO-TV.
Brandon Rutherford, 21 ans, comparaissait pour détention de fentanyl, un médicament analgésique souvent utilisé comme drogue. Durant l’audience, l’accusé s’est présenté avec un masque, admettant ne pas s’être fait vacciner contre le Covid-19. Un détail qui n’a pas été du goût du tribunal, lequel a conditionné sa probation à l’inoculation du vaccin.
«Je ne suis qu'un juge, pas un médecin, mais je pense que le vaccin est beaucoup plus sûr que le fentanyl, ce que vous aviez dans votre poche. Vous allez conserver votre emploi. Vous n’approcherez pas d'une arme à feu. Et je vais vous ordonner, dans les deux prochains mois, de vous faire vacciner et d’en montrer la preuve au bureau de probation», a ainsi déclaré le juge lors de l’audience, selon WCPO-TV.
Le magistrat a ajouté que l’accusé risquait jusqu’à 18 mois dans une prison d'État, si les conditions de sa probation étaient violées.

L’intéressé reste sceptique

Si Brandon Rutherford et son avocat n’ont pas remis en question le jugement lors de l’audience, la sentence ne semble guère les convaincre.
«Je n’avais pas l’intention d’être vacciné, je ne voulais pas, alors qu’ils puissent m’ordonner de le faire au risque de perdre ma probation, je trouve ça fou. Parce que je ne fais pas l’injection, ils peuvent m'envoyer en prison? Je ne suis pas d'accord avec ça», a ainsi déclaré l’accusé à WCPO-TV.
Même surprise chez son avocat, qui s’est demandé s’il était réellement du «pouvoir du juge» d’imposer une vaccination. Le tribunal s’est plus tard justifié en affirmant que la justice prenait «régulièrement des décisions concernant la santé physique et mentale d'un accusé», citant l’exemple d’obligation de traitement contre la drogue ou l’alcool, dans un communiqué relayé par la chaîne locale.
Une nouvelle audience pourrait néanmoins avoir lieu, si l’accusé avance des raisons plausibles l’empêchant de se faire vacciner.
Les questions d’obligations vaccinales se posent avec de plus en plus d’acuité aux États-Unis. Certains villes ont déjà rendu l’injection obligatoire pour leurs fonctionnaires. Tel est le cas à New-York où 300.000 personnes, parmi lesquelles des pompiers, des policiers et des enseignants, devront bientôt se faire vacciner ou se soumettre à un test de dépistage hebdomadaire.
Plusieurs entreprises américaines ont pris des décisions semblables, notamment dans la Silicon Valley.
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