Un nouveau test PCR capable de mieux identifier les malades au Covid-19 bientôt en France?

© AP Photo / Nati HarnikUn test PCR (image d'illustration)
Un test PCR (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 14.08.2021
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Alors que le directeur de l'OMS met en cause les réalisations de l'humanité dans la lutte contre le Covid-19, un groupe de scientifiques français a inventé une nouvelle technique capable de mieux détecter le risque de développer une forme grave de la maladie, ceci grâce à un nouveau marqueur.
Des chercheurs français ont élaboré une méthode capable de mieux identifier les malades contagieux du Covid-19, mais aussi ceux qui risquent d’être atteints d’une forme sévère, indique une étude publiée le 6 août dans la revue Journal of Experimental Medicine.
Cette étude a réuni des services cliniques des Hospices Civils de Lyon et du CHU de St Etienne, des chercheurs de l’Université Claude Bernard Lyon 1, de l’Université de Paris, de l’Inserm, du CNRS, et de l’ENS de Lyon au Centre International de Recherche en Infectiologie et du laboratoire commun des Hospices Civils de Lyon - bioMérieux en collaboration avec les équipes AP-HP, Inserm, Université de Paris à l’institut des maladies génétiques Imagine.
Les chercheurs se sont penchés sur la présence de l’interféron de type I (IFN-I), une protéine produite de manière rapide par le système immunitaire en réponse à une infection virale, afin d’identifier la contagiosité du virus.
Cette méthode serait en mesure de définir le caractère vivant ou mort du virus contrairement au test PCR actuel. D’après les conclusions de l’étude, le taux d’interféron et la quantité de virus présente dans le système immunitaire seraient proportionnels.
«S’il y a un peu de virus et pas d’IFN-I dans votre prélèvement, vous avez été malade, mais n’êtes plus contagieux. À l’inverse, s’il y a une grande quantité de virus et d’IFN-I, cela plaide en faveur d’un isolement», explique la Dr Sophie Trouillet-Assant, chercheuse associée à l’étude, dans un communiqué publié par l’Inserm.

Le risque d'évolution vers une forme grave de Covid-19

Cette étude met en évidence une absence de réponse IFN-I dans les prélèvements nasaux chez les patients admis en réanimation pour une forme sévère de Covid-19.
«Pour les patients à risque de développer des formes graves, c’est encore différent: les prélèvements peuvent contenir une grande quantité de virus, mais pas d’IFN-I. Il devient alors possible d’identifier ces profils et de prévenir l’évolution de la maladie», ajoute Sophie Trouillet-Assant.

L’«érosion» des aboutissements

Cette technologie innovante intervient alors que le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tire la sonnette d’alarme face à la pandémie.
«Le monde est maintenant dans une période de réel danger. Bon nombre des aboutissements que nous avons réalisés sont maintenant érodés», a-t-il indiqué lors d’une session d’information qui s’est tenue le 5 août.
Il a rappelé que le nombre de cas confirmés d'infection au Covid-19 avait dépassé les 200 millions, la propagation du virus augmentant en raison des contacts sociaux, des mesures sanitaires incohérentes et des vaccinations inégales.
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