Une algue contamine des plages du Pays basque et provoque des symptômes similaires au Covid

© Photo Pixabay/lotharbaxmannUne plage française
Une plage française - Sputnik Afrique, 1920, 15.08.2021
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Des dizaines de personnes ont affiché des symptômes proches de ceux du Covid au Pays basque, en fait causés par la présence d’une microalgue, l’Ostreopsis. L’ARS en a détecté une présence importante depuis début août, et des prélèvements continuent d’être effectués.
Depuis près de deux semaines, une microalgue vient gêner les baigneurs sur les plages du Pays basque. En plus d’une forte odeur, elle provoque éternuements, maux de gorge, maux de tête, fièvre, voire des problèmes respiratoires, au point que certains ont cru avoir attrapé le Covid. L’agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine a mis en place un dispositif de surveillance sanitaire.
Le 9 août, le nombre de baigneurs malades rapportés par les médecins a été tel que plusieurs plages ont été fermées sur décision de la préfecture. Aucun cas grave n’ayant finalement été répertorié sur les 60 rapportés, elles ont pu rouvrir le lendemain. Dans un communiqué publié le 12 août, l’ARS indique que la concentration de cette algue s’est déjà considérablement réduite.
Des analyses seront toutefois menées par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) jusqu’à fin septembre pour surveiller ce phénomène.
«Cette algue, on ne sait pas comment elle est arrivée, on ne sait pas non plus comment elle s’est dissipée», a déclaré sur Franceinfo Emmanuel Alzuri, maire de Bidard, commune qui avait dû fermer ses plages.
D’après l’ARS, elle a également pu contaminer des poissons, mollusques, crustacés, etc., autour des plages du Pays basque. «Par précaution, il est ainsi recommandé aux personnes pratiquant la pêche de loisir dans ces zones de ne pas consommer ces produits de la mer», prévient-elle.

Potentiellement toxique

L’Ostreopsis est une microalgue tropicale susceptible de produire des toxines. Elle se présente sous deux formes, ovata et siamensis. Elle peut se fixer sur d’autres algues et des rochers. «La cytotoxine qu'elle contient peut aussi être transportée par le vent, dans les embruns», précise auprès de l’AFP Marc Valmassino, de l’ONG Surfrider Foundation.
La première est régulièrement détectée depuis plusieurs années en mer Méditerranée, elle a notamment été citée comme la cause potentielle de nombreux malaises début juillet sur une plage à Ténès, en Algérie. L’ARS estime que l’espèce présente sur la côte basque est la siamensis, moins dangereuse. Les analyses de l’Ifremer doivent encore le confirmer.
«Les baigneurs ou les promeneurs (inhalation, embruns) peuvent ressentir des symptômes grippaux ou cutanés», selon l’ARS. Dans ce cas, il est désormais conseillé de faire un test Covid avant de se rendre chez un médecin. Dans un entretien à 20 Minutes, Elvire Antajan, responsable de la station Ifremer d’Arcachon, explique qu’«avec le réchauffement des eaux cette espèce peut s’installer et proliférer plus facilement» dans la région.
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