Le chaos à l'aéroport de Kaboul est dû à Trump, selon l’équipe de Biden

© REUTERS / STRINGERUn taliban patrouille la zone à l'intérieur de l'aéroport de Kaboul
Un taliban patrouille la zone à l'intérieur de l'aéroport de Kaboul - Sputnik Afrique, 1920, 18.08.2021
S'abonner
La difficile évacuation de Kaboul, notamment celle des diplomates américains, embarrasse l’entourage de Joe Biden. Ses équipes rejettent la faute sur Donald Trump, indique Axios.
Alors que les images de la chaotique évacuation de Kaboul tournent en boucle sur les télévisions du monde entier, les observateurs s’interrogent sur les responsables de la débâcle. Du côté de l’administration américaine, un nom semble émerger: celui de Donald Trump. Les proches de Joe Biden reprochent à l’ancien Président de n’avoir laissé aucun plan de retrait de la ville, rapporte en effet le média Axios, qui a recueilli le témoignage de plusieurs hauts responsables.
Les images des diplomates exfiltrés par hélicoptère depuis le toit de l’ambassade américaine, comme lors de la chute de Saïgon en 1975, restent notamment en travers de la gorge de certains officiels.
«Il n’y avait pas de plan pour évacuer nos diplomates vers l'aéroport. Rien de tout cela n’était sur les étagères, pour ainsi dire. Lorsque nous en sommes arrivés aux responsabilités, le 20 janvier, nous avons vu que le placard était vide», confie ainsi à Axios un haut responsable de la sécurité nationale, sous couvert d’anonymat.
Ce manque de planification pour rapatrier les diplomates, mais aussi certains entrepreneurs, a créé des «vents contraires» pour la nouvelle administration, constate Axios. Les critiques portent aussi sur l’agenda mis en place par Donald Trump, qui avait négocié le retrait total des forces américaines au 1er mai, lors des accords de Doha avec les talibans*. Un calendrier difficile à tenir sans moyens, selon les équipes de Biden.
«L'ensemble du processus politique s’est atrophié. Ils ont fixé une date limite de retrait en mai, mais il n'y avait aucune planification interagences sur la façon d'exécuter ce retrait», explique un autre responsable à Axios.
Dans une récente allocution, Joe Biden avait lui-même fustigé le legs de son prédécesseur et son agenda. L’actuel Président américain a affirmé ne pas avoir eu d’autre choix que de respecter les accords de retrait, au risque de voir repartir les combats avec les talibans* au printemps.

Évacuation tendue

De l’autre côté de l’échiquier politique, Donald Trump s’est montré très critique envers la gestion du dossier afghan par son successeur à la Maison-Blanche. Le milliardaire a déclaré que le retrait d’Afghanistan était l’«une des plus grandes défaites dans l'histoire américaine» et a appelé Joe Biden à démissionner.
L’évacuation de Kaboul a donné lieu à des scènes de panique, en particulier à l’aéroport international où les ressortissants étrangers et les Afghans voulant fuir le pays se sont entassés. Certains avions cargo ont accueilli plus de 600 personnes à leur bord. Plusieurs individus ont trouvé la mort en tentant de s’accrocher au train d’atterrissage d’appareils, puis en lâchant prise après le décollage.
Plusieurs personnalités politiques ont dénoncé cette situation chaotique. Le Président allemand, Frank-Walter Steinmeier a notamment déclaré que les «images de désespoir» vues à l'aéroport de Kaboul faisaient «honte à l'Occident».
*Organisation terroriste interdite en Russie
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала