Seuls les citoyens des pays de l’Otan seraient admis à l’aéroport de Kaboul

© REUTERS / REUTERS TVUne queue près de l'aéroport de Kaboul, le 22 août 2021
Une queue près de l'aéroport de Kaboul, le 22 août 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 23.08.2021
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L’aéroport de Kaboul n’accueille plus que les citoyens des États-Unis et d’autres pays membres de l’Otan souhaitant quitter l’Afghanistan, alors que les talibans* aident à contrôler les papiers à l’entrée, d’après la chaîne CNN.
Les autorités américaines ont décidé de limiter l'entrée à l'aéroport international Hamid-Karzaï de Kaboul près duquel sont rassemblées de nombreuses personnes souhaitant quitter l'Afghanistan dont la plus grande partie est contrôlée par les talibans*, relate la chaîne de télévision CNN.
Selon la chaîne, les talibans* aident les forces américaines à filtrer les candidats à l’entrée de l’aéroport en vérifiant leurs papiers.

Qui est admis?

À présent, seuls les citoyens des États-Unis, d’autres pays de l'Otan et les titulaires de cartes vertes (la carte de résident permanent aux États-Unis) peuvent accéder à l'aéroport. Ils ne peuvent emmener avec eux que leurs conjoints et enfants.
Selon CNN, les Afghans, qui ont déposé leurs demandes de participation au programme de visa d'immigration spécial (SIV) aux États-Unis en tant que personnes ayant collaboré avec les forces et agences américaines, ne seront pas admis à l’aéroport de Kaboul.

Des visas anonymes à l’origine du chaos?

Malgré les nouvelles restrictions, près de 20.000 personnes dont beaucoup d’hommes afghans d’âge militaire et sans papiers se trouvent actuellement dans la zone de l’aéroport en attente d’évacuation, précise la chaîne. Ces personnes sont arrivées alors que l’entrée à l’aéroport était autorisée à tout le monde.
L'une des raisons du chaos était la décision de délivrer des visas électroniques, sans nom ni numéro de document, aux demandeurs de SIV. Les visas ont ensuite été copiés sous forme de captures d'écran et envoyés par des Afghans à des milliers d'autres Afghans qui n'étaient pas éligibles pour accéder à l'aéroport, note CNN.
D’après la chaîne, les autorités américaines n’ont «aucun projet d’expulser les gens de l’aéroport».

Chaos à l’aéroport

Le chaos règne toujours à l’aéroport de Kaboul alors que des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants attendent de pouvoir quitter leur pays natal en raison de l’arrivée au pouvoir des talibans*. Auparavant, il a été signalé que de nombreuses personnes avaient essayé de prendre d'assaut les avions étrangers qui emmènent le personnel diplomatique et qu'au moins 20 personnes étaient mortes. Certaines d’entre elles ont été abattues et d'autres ont trouvé la mort en essayant de s’accrocher au train d'atterrissage d'un avion qui décollait.
Le 22 août, l'agence Khaama Press, qui affirme tenir l’information du département d’État américain, a indiqué que l'aéroport serait fermé pendant 48 heures pour évacuer ceux qui s’y trouvent déjà.
Ce lundi 23 août, l’armée allemande a fait état d’une fusillade entre les forces de sécurité afghanes et des assaillants non identifiés à la porte nord de l'aéroport de Kaboul. Des forces américaines et allemandes ont aussi participé à cet échange de tirs. Un membre des forces de sécurité afghanes a été tué et trois autres ont été blessés.

Talibans* au pouvoir en Afghanistan

Les talibans*, qui menaient une large offensive en Afghanistan sur fond de retrait des troupes américaines, sont entrés dans Kaboul le 15 août. L’ex-Président Ashraf Ghani a quitté le pays le même jour.
À l’heure actuelle, les talibans* contrôlent la plus grande partie du territoire afghan ainsi que tous les postes-frontières terrestres.
Selon l’administration Biden, les opérations d’évacuation et le retrait définitif des forces américaines doivent s’achever d’ici le 31 août. Washington entend évacuer entre 10.000 et 15.000 Américains ainsi que de 50.000 à 60.000 Afghans et leurs familles.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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