Accueil de «potentiels terroristes» afghans? La candidate EELV revient sur ses propos

© REUTERS / US MARINESÀ l'aéroport de Kaboul
À l'aéroport de Kaboul - Sputnik Afrique, 1920, 26.08.2021
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La militante EELV Sandrine Rousseau a admis que sa déclaration sur BFM TV sur les Afghans potentiellement dangereux qu'il vaudrait mieux avoir en France pour les «surveiller» n’a pas été habile de sa part. Pourtant, elle insiste sur le devoir français de donner refuge à des Afghans et surtout des Afghanes.
La candidate à la primaire écologiste Sandrine Rousseau est revenue sur ses propos concernant l’accueil des Afghans, y compris de potentiels terroristes, qui ont fait réagir les réseaux sociaux.
«C’était assurément une phrase maladroite», a-t-elle reconnu sur France Inter le 25 août.

Son intervention polémique

Mardi 24 août, la militante a participé à un débat sur BFM TV sur l’arrivée de réfugiés afghans en France, question qui prend l’ampleur ces deux dernières semaines depuis la reprise de l’Afghanistan par les talibans*.
À un moment, les participants, parmi lesquels se trouvaient le député LREM Bruno Bonnell et le porte-parole du RN Laurent Jacobelli, ont évoqué la situation d’un Afghan exfiltré mais placé en garde à vue peu après son arrivée sur le sol français à cause d’un non-respect de son assignation à résidence en Seine-Saint-Denis. L’individu faisait partie d’un groupe de cinq Afghans que la DGSI surveillait pour des liens possibles avec le régime taliban*.
«Si vraiment il y a des personnes qui sont dangereuses, de potentiels terroristes, ce n’est pas parce qu’ils restent en Afghanistan qu’ils sont moins dangereux en vrai. Quelque part, les avoir en France, cela nous permet aussi de les surveiller», a avancé Sandrine Rousseau.
Si ni Laurent Jacobelli ni Bruno Bonnell ne sont revenus sur cette réplique, la séquence a été très largement relayée sur les réseaux sociaux le lendemain de son intervention, et au 26 août, l’extrait vidéo de quelques secondes avait été vu plus de 900.000 fois.
​Au cours de cette même intervention, la militante écologiste a pointé du doigt le nombre d’Afghans assez peu élevé accueilli par la France par rapport à l’Allemagne ou le Canada. «Il nous faut les accueillir, mais il faut aussi mettre en place des mesures de surveillance», a-t-elle insisté, ajoutant «qu’il faut sauver des gens».

«Le risque terroriste est contenu»

Les Verts ont été parmi les premiers de la classe politique à proposer d’accueillir les réfugiés afghans sur le sol français: sans ambiguïté plusieurs maires EELV se sont dits prêts à le faire. De plus, Yannick Jadot, député européen également candidat à la primaire écologiste, a même proposé de les accueillir «sans limite».
Tout en reconnaissant qu’une de ses répliques a été «maladroite», Sandrine Rousseau a détaillé toujours sur France Inter sa position sur l’accueil des réfugiés:
«Ce que j’ai voulu dire, c’est que l’on doit rapatrier les populations civiles, on a les moyens de surveiller les personnes et le risque terroriste est contenu. D’ailleurs on sait que dans ce type de rapatriement, sur place, on n’a pas le temps de faire cette étude».
La candidate qui milite pour l’asile «sans conditions» pour les Afghanes et leurs proches, souligne d’ailleurs que «99% des personnes qui cherchent à fuir sont des populations civiles, des femmes, des enfants».
*Organisation terroriste interdite en Russie.
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