«Collabo t’as combien d’actions de Pfizer?»: Un nouvel élu dans le viseur des «antivax»

© AFP 2023 PHILIPPE LOPEZManifestation anti pass sanitaire, 31 juillet 2021 (image d'illustration)
Manifestation anti pass sanitaire, 31 juillet 2021 (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 27.08.2021
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Croix gammées et insultes… Le maire LR de Molsheim s’est ajouté à la liste des élus touchés par des attaques anonymes après avoir incité à la vaccination les habitants de leurs communes. Des panneaux faisant référence au régime nazi et à l'Holocauste avaient déjà été repérés dans différents cortèges anti-pass sanitaire ces dernières semaines.
Face à la recrudescence du variant Delta, les appels à se faire vacciner sonnent de plus en plus souvent du côté des autorités. Début août, Laurent Furst, maire Les Républicains (LR) de Molsheim (Bas-Rhin), a envoyé une lettre aux habitants de sa commune pour les inciter à la vaccination, devenant ainsi la cible de la colère des «antivax».
Comme le relate Actu, des courriers au contenu insultant ont été déposés dans les boîtes aux lettres. «Collabo t’as combien d’actions de Pfizer?», «Gros collabo vendu!», «Furst sale collabo!» et «Collabo de Macron et Big Pharma» sont des exemples de phrases retrouvées dans les enveloppes. Des tags de la même teneur ont été également retrouvés sur différents murs de la commune.
«J’ai reçu des croix gammées, je me suis fait traiter de collabo, on m’a demandé combien je touchais de Pfizer, on m’a prévenu qu’un jour je devrai rendre des comptes…», a raconté à Actu M.Furst. «Des propos d’une folle brutalité malheureusement anonymes».
Laurent Furst a dit avoir déposé deux plaintes, l’«une à titre personnel, pour les insultes» et l’autre «au titre de la commune car on engage des frais pour nettoyer les tags».

Colère contre les autorités

Ces dernières semaines, les opposants au pass sanitaire ont régulièrement fait des références au régime de Vichy et à la Seconde Guerre mondiale au sens large, comparant les autorités aux nazis et ceux qui acceptent le pass à des collaborationnistes.
Сette semaine, la permanence du député LR Philippe Meyer avait aussi été dégradée, une étoile jaune collée sur sa boîte aux lettres. À la mi-août, la permanence de Danielle Brulebois à Lons-le-Saunier a été la cible de tags. Il était possible d’y lire les mots «vendue» et «assassins» et la plaque de la députée était barbouillée de rouge.
Des tags anti-pass sanitaire ont été également découverts à Pommiers (Rhône). Un bâtiment a été couvert des mots «ausweis», soit pièce d’identité en allemand, et «pass», avec le sigle «SS» écrit à la manière de runes pour faire référence à l’organisation nazie Schutzstaffel. Les mêmes mots ont été tagués sur plusieurs bâtiments de la commune de Limas, toujours dans le Rhône. Les habitants de Saint-Affrique (Aveyron) ont également découvert des inscriptions faites à la bombe de peinture sur les façades de plusieurs bâtiments publics et privés de la commune.
En outre, quatre guillotines factices ont été déposées à différents endroits dans les Landes. Elles portaient sur elles les noms de plusieurs centaines d’élus ayant signé une tribune dans le Journal du dimanche pour soutenir les mesures sanitaires anti-Covid annoncées par Emmanuel Macron.
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