Marburg et Ebola: «le Togo a activé tous les mécanismes» pour affronter le pire - ministre de la Santé à Sputnik

© AP Photo / Jerome DelayÉpidémie Ebola en Afrique, image d'illustration
Épidémie Ebola en Afrique, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 27.08.2021
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Au Togo, les autorités font tout pour éviter une épidémie des virus de Marburg ou d’Ebola qui ont refait surface ces dernières semaines dans la sous-région ouest-africaine. Plusieurs dispositifs sont activés. En plus de la flambée de cas de Covid-19, le pays veut éviter de devoir gérer un autre problème de santé publique.
«Surveillance des points d’entrée du pays, réhabilitation ou construction de centres de santé, renforcement des systèmes de santé, ou encore la communication [sanitaire] et la formation initiale et continue des personnels de santé …», voilà entre autres, les dispositions d’urgence que le Togo a prises depuis début août dès que les virus de Marburg et d’Ebola sont réapparus dans la sous-région ouest-africaine.
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Pour Moustapha Mijiyawa, ministre togolais de la Santé, de l’Hygiène publique et des soins universels qui répondait à Sputnik ce jeudi 26 août, lors d’un point de presse, «tous les mécanismes ont été activés» à titre préventif, en «tenant des leçons apprises des précédentes épidémies d’Ebola dans la sous-région ouest-africaine».
Le ministre togolais animait ce point de presse aux termes de la 71e session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé - OMS pour l’Afrique. Une session en format virtuel qui s'est tenu du 24 au 26 août 2021pour la toute première fois dans la capitale togolaise.
Les experts et ministres de la Santé africains ont examiné durant cette session les principaux défis sanitaires du moment sur le continent. Il s’agit principalement du Covid-19, d’Ebola, du virus de Marburg, mais aussi de la poliomyélite, de la méningite, du cancer du col de l’utérus et du VIH/SIDA.
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Le ministre a également évoqué la construction en cours de neuf centres de santé «pour faire face aux épidémies» qui éventuellement peuvent surgir.
«Cela a commencé en effet dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Nous accélérons [les constructions] depuis que de nouvelles épidémies sont à nos portes», détaille l’officiel togolais sans préciser quand ces centres seront prêts et mis à la disposition du système de santé.
«Lorsqu’il y a une épidémie, ces centres seront activés [pour la gestion des malades des épidémies]. Et en dehors des épidémies, ces centres seront à la disposition du système de santé [pour traiter toutes sortes de maladies]», a-t-il indiqué, ajoutant que le pays «fait tout pour éviter qu’une nouvelle épidémie vienne s’ajouter à celle du Covid-19» qu’il a du mal à contrôler en ce moment.

Une flambée de cas de Covid-19

«Le Togo traverse en ce moment une période de flambée [de Covid-19]. Non seulement les cas augmentent, mais l’on observe aussi des cas graves chez les non-vaccinés. Il y a de même une augmentation des décès», a précisé le ministre de la Santé du Togo.
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D’après les statistiques officielles, à la date du 26 août, le Togo avait enregistré en tout 20.517 cas confirmés de Covid-19, dont 3.945 sont encore sous traitement, et 175 décès. Il y a un mois, ces chiffres étaient de 15.292 cas confirmés, dont 953 sous traitements et 148 décès.
«Les cas graves de Covid-19 que nous observons dans nos centres de prises en charge concernent surtout des gens non vaccinés. Et les 4/5e des décès sont des non-vaccinés», précise-t-il.
Cette situation a poussé Didier Ekouevi, le président du conseil scientifique du Togo, à tirer mercredi la sonnette d’alarme sur une radio locale de Lomé, appelant «à une prise de conscience, au respect des gestes barrières et à aller se faire vacciner».
Au CHR Lomé Commune [centre de référence et de prise en charge des cas graves de Covid-19 au Togo], «il n’y a plus de place. Si aujourd’hui quelqu’un présente une forme grave de Covid-19, tant qu’un patient ne décède ou ne libère pas sa cabine après guérison, il ne trouvera pas de place», a-t-il alerté.
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