«Thérapie génique»: un chirurgien de Tarbes compare la vaccination à un génocide, son hôpital réagit

© AFP 2023 BERTRAND GUAYvaccination
vaccination - Sputnik Afrique, 1920, 27.08.2021
S'abonner
Le mot «génocide» a de nouveau été employé pour démotiver les gens de se faire vacciner. Cette fois-ci, par un chirurgien de Tarbes. L'hôpital où il travaille dénonce «des propos médicalement mensongers», alors que le ministre de la Santé avait déclaré que le retard pris dans la vaccination «aura tué et tue».
Ces dernières semaines, les opposants au pass sanitaire ont multiplié les références au régime de Vichy et à la Seconde Guerre mondiale au sens large, comparant les autorités aux nazis. Pour parler de la vaccination, un chirurgien à Tarbes a pour sa part recouru au mot «génocide».
«Ce n’est pas une vaccination, c’est une injection d’un produit génique, qui est une thérapie génique, expérimentale. […] Il faut absolument refuser cette injection», a déclaré le Dr. Arnaud Huboud-Peron dans un discours tenu devant l'hôpital le 21 août dernier.
Il a toutefois promu des produits comme l’hydroxychloroquine, l’ivermectine, l’azithromycine ou encore les vitamines B et D pour guérir du Covid-19.
L'hôpital dénonce «des propos médicalement mensongers»
L'affaire a été prise très au sérieux et la direction du Centre hospitalier de Bigorre a décidé de s'adresser à la population, ce jeudi 26 août, via un communiqué de presse, pour démentir les propos polémiques.
«À la suite des manifestations de ce samedi 21 août, la Direction du Centre hospitalier de Bigorre et les praticiens référents du Covid 19 tiennent à rassurer les patients: la teneur des propos rapportés par le Dr Arnaud Huboud-Peron ne reflète en rien la réalité de la vaccination», indique le communiqué relayé par la presse locale.
Dénonçant des «propos médicalement mensongers et anxiogènes aux fins d’appel à la désobéissance de la politique nationale sanitaire», la direction indique que le comportement de ce chirurgien hospitalier a été signalé auprès de l’Agence régionale de santé, du Conseil départemental de l’Ordre des médecins et du Centre national de gestion.

Plusieurs références au nazisme

Des références au nazisme surgissent régulièrement depuis l’annonce par le Président français des dernières mesures sanitaires. Des inscriptions comme «nouveau génocide» ou «génocide» sont apparues respectivement sur un centre de vaccination de Lans-en-Vercors en Isère le 17 juillet et sur celui de Vendôme dans le Loir-et-Cher le 28 juillet. Les mots «nazis» et «collabos» ont aussi été inscrits sur le centre de Saint-Paul-lès-Dax dans les Landes le 19 juillet, accompagnés de croix gammées inversées. Autre exemple, des étoiles jaunes apposées sur le site de Neuillé-Pont-Pierre en Indre-et-Loire le 21 juillet.
Plusieurs maires ont été touchés par des attaques anonymes après avoir incité à la vaccination les habitants de leurs communes. Même Emmanuel Macron a été caricaturé en Adolf Hitler sur un panneau publicitaire avec le slogan «Obéis! Fais-toi vacciner!» et la croix gammée détournée en LREM.

Véran s’attaque aux infox

En visite aux Antilles le 26 août, le ministre de la Santé Olivier Véran a déclaré que le retard pris dans la vaccination «aura tué et tue», critiquant la persistance de la défiance vaccinale: «la peur du virus, oui, la peur du vaccin, non».
Olivier Véran a par ailleurs contesté un certain nombre d'infox concernant le vaccin. «Non, les vaccins à ARN messager ne modifient pas le génome humain», «non, le vaccin ne perturbe pas la fertilité des femmes», a-t-il notamment détaillé.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала