Des drones-suicides sous-marins pour lutter contre les mines en mer conçus par la Russie

© Sputnik . Alexandre Galperine / Accéder à la base multimédiaDragueur de mine Alexandre Oboukhov
Dragueur de mine Alexandre Oboukhov - Sputnik Afrique, 1920, 28.08.2021
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Le nouveau système de drones sous-marins mis au point par la Russie pour détruire les mines marines achèvera la série de tests nécessaires au cours du mois prochain et sera probablement produit en série pour doter les dragueurs des forces navales du pays.
Le commandement des Forces navales russes s’est vu présenter, dans le cadre du forum Armée 2021 qui se tient dans la région de Moscou, un nouveau système de drones sous-marins pour la destruction des mines, a fait savoir à Sputnik Maxime Oumanski, chef du projet aux chantiers navals Sredne-Nevski (SNSZ).
«L’étape finale des essais se tiendra en septembre, après quoi nous espérons que le commandement de la Marine signera un contrat pour la production en série de ces appareils sous-marins», a-t-il déclaré.
Le système, qui comprend un robot sous-marin pour une recherche affinée des mines et plusieurs petits drones-suicides à usage unique, a été baptisé Yantar («Ambre», en russe). Maxime Oumanski a expliqué que le détachement de dragueurs était capable de classer jusqu'à 85% des objets découverts comme mines. Les nouveaux dispositifs serviront à répertorier et, si nécessaire, détruire les 15% restants. Après que le détachement sera passé et se sera mis à l’écart, ils seront lâchés en sens inverse.
L'appareil principal est doté d'une caméra et de trois complexes de navigation. En outre, en plus de la charge utile pour la destruction des mines, il dispose d’une cisaille pyrotechnique pour sectionner l’orin qui fixe la mine et la retient immergée.

Plus vite et plus loin

À l’heure actuelle, les dragueurs disposent d'un appareil ISPUM (Système intelligent de recherche et de destruction des mines), a précisé à Sputnik un représentant de l’entreprise Idrobaltika, sous-traitant de SNSZ. Cependant, il est trop grand et trop lourd et ne peut s'éloigner du navire que de 300 mètres. En outre, sa vitesse est de trois nœuds, ce qui signifie qu'il ne peut pas avancer si le courant est trop fort. Yantar se déplace lui à six nœuds et peut opérer dans un rayon de 1,5 km autour du bâtiment. De plus, il est capable de fonctionner à une profondeur de 300 mètres.
L’engin télécommandé, dont chaque dragueur aura plusieurs exemplaires, porte une charge de 14 kilos, soit creuse, soit explosive. Si l'appareil arrive au point prédéterminé et découvre qu’il ne s’agit pas d’une mine, il peut être mis à distance dans un état inerte puis tiré par câble vers le dragueur.
Le système Yantar peut venir doter tant les nouveaux navires du projet 12700 Alexandrite, qui seront construits sous contrat avec le ministère de la Défense, que ceux déjà en service.

Le système de Thales

Le français Thales prévoit pour sa part de fournir à la Marine nationale et à la Royal Navy un système autonome de lutte contre les mines en mer. Après cinq ans de développement, un premier contrat de quelque 300 millions d'euros a été signé en novembre dernier pour des livraisons à partir de 2022.
Alexis Morel, vice-président des activités sous-marines, avait déclaré que lors des essais en mer, les systèmes et leurs équipements avaient couvert «à ce jour l'équivalent de 30.000 terrains de football, parfois par une mer extrêmement agitée».
 
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