Il se rend armé d’une machette devant le commissariat de Poitiers pour se faire abattre

© Photo Pixabay / FleimaxUne voiture de police (image d'illustration)
Une voiture de police (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 28.08.2021
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Souhaitant mourir sous les balles des policiers, il se présente machette dans une main et arme de poing dans l’autre devant le commissariat de Poitiers. Pourtant, les forces de l’ordre entravent ses plans et l’interpellent à l’aide d’un coup de pistolet à impulsions électriques.
Brandissant une machette et une arme de poing, un individu est venu devant le commissariat de Poitiers et a proféré des menaces et des insultes à l’adresse des policiers le 26 août, rapporte La Nouvelle République. Selon les dires du forcené, il souhaitait mourir sous les balles des policiers.
Il s’est présenté vers 22 heures. Malgré ses vociférations et son état agité, les agents n’ont pas lancé directement une offensive, mais ont tenté de se rapprocher de l’homme sans provoquer une altercation.
L’opération a impliqué la BAC, l’équipe de nuit du commissariat, ainsi que la brigade cynophile.
Après que les agents n’ont pas réussi à raisonner l’individu, ils ont fait usage d’un pistolet à impulsions électriques et, avec l’aide d’un chien policier, sont parvenus à l’interpeller.
Le forcené a été envoyé passer une expertise médicale qui a déjà confirmé qu’il était pénalement irresponsable en raison de son état psychologique. Il a été par la suite interné au centre hospitalier spécialisé Henri-Laborit.
Les syndicats de police ont félicité ceux qui ont réussi à gérer cette situation tendue sans coup tirer malgré la provocation ouverte.
«Il menaçait et provoquait les collègues avec ses armes. Nos collègues sont parvenus à l'isoler et à le maîtriser avec un formidable sang-froid grâce au pistolet à impulsions électriques et au chien sans faire usage de leur arme alors qu'ils étaient en situation de légitime défense», a précisé Alain Pissard, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police, cité par La Nouvelle République.

Multiplication des agressions en France

Les guets-apens visant les forces de l’ordre ne sont pas rares en France, et leurs auteurs échappent souvent à toute poursuite. Depuis un moment déjà, les commissariats sont devenus des cibles pour ceux qui souhaitent menacer ou s'en prendre physiquement à des policiers partout en France.
Près de 85 actes d’agressions envers les forces de l’ordre sont enregistrés en France chaque jour, selon les statistiques compilées par Le Monde et publiées au début de cette année. Ainsi, le nombre des cas de violences contre des personnes dépositaires de l’autorité publique en 20 ans a plus que doublé (multiplié par 2,3 précisément).
«Au mois de janvier, les services statistiques du ministère de l’Intérieur en ont recensé 2.288 sur la base d’une remontée d’informations provenant de procès-verbaux», détaille le quotidien.
Le gouvernement avait promis de durcir les peines contre les agresseurs de policiers et de gendarmes. Jean Castex a ainsi annoncé le 10 mai, à l’issue d’une entrevue avec les représentants des forces de l’ordre, qu’il prendrait «des engagements concrets devant les représentants de nos policiers» pour «mieux protéger ceux qui nous protègent».
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