Une présentatrice de BFM TV explique qu’elle fait «du “fake news”» en voulant parler de «fact checking» - vidéo

© REUTERS / Benoit TessierUn journaliste devant un logo de BFM
Un journaliste devant un logo de BFM  - Sputnik Afrique, 1920, 28.08.2021
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Une présentatrice de la chaîne d’information s’est mélangé les pinceaux en parlant des manifestations contre le pass sanitaire. Butant sur les mots, elle a déclaré que BFM TV faisait du «fake news».
Alors que les débats sur le complotisme et la désinformation vont bon train dans le sillage de la pandémie, une journaliste de BFM TV est encore venue ajouter à la confusion, en commettant un drôle de lapsus.
Alors qu’elle interrogeait le sociologue Michel Wieviorka sur le mouvement des anti-vaccins, la présentatrice Karine de Ménonville a en effet déclaré que BFM TV était experte en «fake news».
«Que faire? On a beau faire du “fake news”, démonter les fausses informations, réagir… est-ce que cela a réellement des conséquences sur ce type de mouvement?», s’est ainsi demandé la présentatrice en direct.
En réalité, comme le fait remarquer un internaute, Karine de Ménonville a vraisemblablement confondu le terme de «fake news» (fausse information) avec celui de «fact-checking» (vérification des faits).

BFM TV, une chaîne mal-aimée?

Ce petit lapsus ne redorera sans doute pas le blason de BFM TV, souvent pointée du doigt pour véhiculer un discours consensuel. La chaîne d’information en continu a d’ailleurs été plusieurs fois la cible de manifestants, que ce soit durant le mouvement des Gilets jaunes ou pendant la crise sanitaire.
Fin juillet, deux de ses journalistes avaient ainsi été pris à partie lors d’un rassemblement contre le pass sanitaire, à Paris. Une vingtaine de manifestants les avaient forcés à s’éloigner aux cris de «BFM, collabos!».
Présent sur les lieux, le grand reporter Igor Sahiri avait par la suite dénoncé un «torrent de haine» déversé contre la chaîne, précisant avoir dû trouver refuge auprès d’agents de sécurité. BFM TV avait plus tard porté plainte contre les auteurs de menaces.
Au rayon «fake news», la chaîne d’information en continu a aussi frôlé la gaffe à plusieurs reprises. En décembre, lors d’un rassemblement contre la loi «sécurité globale», la chaîne avait ainsi parlé de «maquillage» devant le visage en sang d’un manifestant, alors que celui-ci avait bel et bien été frappé par la police. Elle s’était ensuite excusée.
Plus récemment, BFM TV avait annoncé l’admission en réanimation de Philippe Fragione, alias Akhénaton, l’un des fondateurs du groupe IAM, après avoir contracté le Covid. L’information avait plus tard était démentie par le journal La Provence.
Début août, une antenne locale de BFM TV avait également supprimé de son site les interventions de deux soignants, pour «propos mensongers». L’un d’eux avait remis en cause les vaccins utilisant l’ARN messager, quand l’autre s’était étonné du faible nombre de patients en réanimation dans son département.
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