Macron assure que la migration afghane ne sera pas comparable à la syrienne de 2015

© SputnikDes réfugiés montent à bord de bus à Istanbul pour se diriger vers la frontière avec l'UE
Des réfugiés montent à bord de bus à Istanbul pour se diriger vers la frontière avec l'UE - Sputnik Afrique, 1920, 29.08.2021
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Les arrivées de migrants afghans attendues en Europe après la prise de pouvoir des talibans* ne seront pas aussi nombreuses que les arrivées massives de 2015 liées à la guerre en Syrie, a estimé dimanche Emmanuel Macron.
«Je ne pense pas que la situation que nous allons vivre soit comparable à 2015 parce que l'Afghanistan n'est pas la Syrie, et parce qu'il y a déjà eu de très forts mouvements» de migrants afghans au fil des ans, a déclaré le chef de l'État sur les chaînes TF1 et LCI.
«Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura plus de monde qui essaiera de venir en Europe et donc cela créera une pression sur nos capacités à accueillir», a-t-il déclaré, en référence aux flux migratoires illégaux, et après avoir répété que la France allait par ailleurs accueillir les Afghans menacés par les talibans*.
En 2015, l'Europe avait subi une très importante vague de migration illégale provoquée notamment par la guerre en Syrie, qui a engendré un intense malaise en Europe et accentué la crise entre pays membres sur la répartition de la pression migratoire.
Concernant les Afghans que la France veut mettre à l'abri des talibans* en raison de leur engagement aux côtés de la France par le passé ou leur action pour les droits humains, il reste «plusieurs milliers de femmes et d'hommes qui sont à protéger», a déclaré Emmanuel Macron.
«On a fait le maximum de ce que nous pouvions faire [...] nous allons construire avec nos partenaires, par une négociation aussi avec les talibans* qui maintenant s'impose, les solutions pour au fil de l'eau, au maximum, leur permettre de quitter Kaboul et l'Afghanistan, et d'être protégés», a-t-il mis en valeur, alors que la France a fermé son pont aérien vendredi et que les États-Unis sont sur le point de fermer le leur.
La question de la migration illégale est un sujet sensible en Europe, et particulièrement en France à huit mois de l'élection présidentielle. L'immigration s'affirme déjà comme l'un des thèmes de la campagne électorale à venir.
Emmanuel Macron a notamment été critiqué par la gauche pour avoir évoqué les flux migratoires illégaux en provenance d'Afghanistan juste après la chute de Kaboul, tandis que la droite l'accusait de naïveté.
Interrogé sur un éventuel risque terroriste accru après la prise de pouvoir des talibans*, qui ont par le passé abrité des terroristes, Emmanuel Macron a souligné que «nous devons tous rester dans la vigilance».
Il a également insisté sur l'importance de ne pas «confondre» le risque terroriste et les migrations.
«Ces dernières années, les attentats en France ont plutôt été le fait d'individus isolés, qui avaient pu être influencés par des contenus extérieurs», mais «pas de complots qui étaient construits depuis l'extérieur». «Nous avons renforcé nos moyens, nous travaillons avec nos partenaires et aussi avec les pays amis qui sont frappés par le terrorisme», comme l'Irak, a-t-il précisé.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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