«Mort aux juifs», «stop, pass nazzitaire»: des tags en lien avec la vaccination dans la Creuse et le Haut-Rhin – photos

© AFP 2023 PASCAL LACHENAUDLa préfecture de la Creuse
La préfecture de la Creuse - Sputnik Afrique, 1920, 29.08.2021
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Les inscriptions et slogans antisémites se multiplient avec l’extension du pass sanitaire. La préfecture de la Creuse et l’Ordre des médecins à Guéret, ainsi qu’un cimetière de Rouffach dans le Haut-Rhin ont été ciblés fin août. Parmi les tags figurent «Morts aux juifs» et «Centre sorossien d’euthanasie différée».
Sur fond de nouvelle flambée d’antisémitisme en lien avec le mouvement anti-pass sanitaire, des menaces et tags haineux visant les juifs ont été retrouvés dans plusieurs endroits de la Creuse et du Haut-Rhin.
La préfecture du département et l’Ordre des médecins de la ville de Guéret ont été ciblés.
«On est les 10 millions, on s’occupe de vous», «criminels» et «stop, pass nazzitaire (sic)» ont été tracés en lettres rouges sur la façade de l’établissement public, a fait savoir le 28 août la préfecture auprès de l’AFP.
Une double lettre semblait imiter le sigle SS des nazis, a indiqué le procureur de la République de Guéret, Bruno Sauvage, interrogé par l’agence.
Les murs de l’établissement de santé MGEN, qui vaccine dans la Creuse, ont été tagués avec l’inscription le «centre sorossien d’euthanasie différée». Selon la préfecture, il s’agit d’une référence évidente à Georges Soros, le milliardaire américain d’origine juive, soupçonné par des complotistes et antisémites de son implication dans des projets secrets censés renverser la civilisation occidentale. «Vous paierez pour vos crimes», menaçait une autre inscription.
Cet acte a été condamné «avec la plus grande fermeté» par la préfecture de la Creuse.
Trois tags «Morts aux juifs» ont également été observés sur des murs du cimetière de Rouffach. Cela a été qualifié d’«intolérable» et d’«insupportable» par le président de la région Grand-Est et a été condamné par le préfet du département, Louis Laugier, dans un communiqué.

Des actes antisémites lors des manifestations

Pendant les manifestations anti-pass, divers slogans suggérant la responsabilité des juifs dans la vaccination obligatoire ont été repérés. Plusieurs pancartes «Qui?» ont été brandies le 7 août à Metz et le 14 août à Paris.
Cette phrase est considérée comme insultante à l’encontre de la communauté juive après les propos du général à la retraite Daniel Delawarde, l’un des signataires de la tribune des généraux. En juin, lorsqu’un membre du bureau politique de LREM lui avait demandé sur CNews «qui», selon lui, contrôlait «la meute médiatique», il avait répondu: «C’est la communauté que vous connaissez bien», sous-entendu juive.
À Metz, l’une a été portée par Cassandre Fristot, ancienne cheffe de cabinet de Louis Aliot à l’époque de sa vice-présidence au Front national (FN). Les noms de Macron, Véran, Buzyn et Attal y ont été inscrits à côté de ceux de Soros, BHL, Ferguson, Schwab, qualifiés de «traîtres». Elle a été interpellée.
Une autre pancarte antisémite est apparue lors d’une manifestation à Besançon représentant une infirmière qui tient une seringue, accompagnée de l’inscription «Le génocide des Goyim», terme désignant ici les non-juifs.
Des inscriptions «Mais Qui?» sont également apparues en août à Brognard et Toulouse. 
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