Un juge américain tente d’empêcher une mère de voir son fils car elle n’est pas vaccinée

© Photo Pixabay /ActivediaLe maillet du juge
Le maillet du juge - Sputnik Afrique, 1920, 31.08.2021
S'abonner
Une Américaine divorcée s’est vu interdire de voir son fils de 11 ans, car elle a confié au juge ne pas être vaccinée, selon le Chicago Sun Times. Le tribunal a finalement annulé cette décision, sans explication.
Le tribunal du Comté de Cook, dans l’aire métropolitaine de Chicago, a retiré à une mère de 39 ans le droit de rendre visite à son fils de 11 ans. Le motif? Elle avait refusé de se faire vacciner contre le coronavirus. Cette décision serait une première dans le pays, d’après le Chicago Sun Times. Elle a toutefois été annulée lundi 30 août, sans que le juge ne fournisse de détails, indique Associated Press.
L’audience en question s’était déroulée à distance via Zoom le 10 août, indique le quotidien local, et concernait le versement d’une pension alimentaire. En effet, la mère, Rebecca Firlit, est divorcée du père de son enfant depuis sept ans. Ils s’en partagent la garde. Le verdict a paru d’autant plus étonnant que le statut vaccinal de la mère n’avait pas été soulevé par son ex-mari.
De sa propre initiative, le juge James Shapiro a demandé à Mme Firlit si elle était vaccinée. Face à sa réponse négative, il a ordonné qu’elle ne voie plus son enfant jusqu’à ce qu’elle le soit.
«J'ai eu des réactions indésirables aux vaccins dans le passé et mon médecin m'a conseillé de ne pas me faire vacciner. Cela présente un risque», a-t-elle expliqué au Chicago Sun Times.
Son fils, bouleversé, pleure lorsqu’ils se parlent au téléphone, a-t-elle assuré. Pour son avocate Annette Fernholz, le juge a «largement dépassé son autorité judiciaire». Sa cliente a fait appel. Dans une ordonnance diffusée lundi, il est finalement revenu sur sa décision. Sans cela, l’utilisation de la non-vaccination comme mesure punitive aurait pu faire jurisprudence.

Incitation

Dans d’autres parties du pays, la justice a plutôt mis en place des récompenses pour inciter à la vaccination. Des détenus se sont vu proposer des réductions de peine en échange d’une injection. Dans l’État de New York, des juges réclament même de l’étendre aux ententes relatives aux plaidoyers et aux libérations sous caution, précise le Guardian.
En France, des initiatives similaires ont vu le jour, d’abord en Guadeloupe, puis en Moselle, avant d’être avortées. Dans les deux cas, les détenus pleinement vaccinés auraient bénéficié d’une potentielle réduction supplémentaire de leur peine, sauf ceux condamnés pour des faits de violences dans la sphère familiale et des faits de nature sexuelle.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала