À Marseille, Macron promet 150 M EUR pour la police

© AFP 2023 CLEMENT MAHOUDEAUPolice à Marseille
Police à Marseille - Sputnik Afrique, 1920, 01.09.2021
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Le Président français a promis mercredi 1er septembre d'envoyer à Marseille des moyens humains et financiers afin d'y lutter contre la délinquance et le trafic de drogues à l'origine de nombreux règlements de comptes depuis plusieurs années.
Le chef de l'État, qui doit rester trois jours dans la préfecture des Bouches-du-Rhône, s'était auparavant entretenu avec de nombreux habitants de quartiers sensibles de la ville et avec des acteurs du secteur associatif.
«On va vous donner les moyens d'agir, de pilonner et de rendre certaines situations irréversibles», a déclaré Emmanuel Macron qui s'exprimait devant des policiers réunis dans un commissariat du XIVe arrondissement de Marseille.
Il a notamment promis d'investir 150 millions d'euros pour la police de la ville et d'y augmenter de 200 les effectifs à partir de 2022.

Règlements de compte

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a reconnu il y a 10 jours sur BFM TV que les règlements de compte liés au trafic de drogues, dont le nombre avait sensiblement baissé l'an dernier sous l'effet notamment de la crise sanitaire, étaient en nette augmentation «depuis le mois de juin».
Les autorités ont comptabilisé une quinzaine de décès cette année, dont celle d'un adolescent de 14 ans, victime collatérale d'une fusillade près d'un point de vente de stupéfiants le mois dernier.
Gérald Darmanin a estimé que cette hausse de la violence était l'une des conséquences du démantèlement par la police de gros réseaux de trafiquants, qui a fait naître de nouvelles ambitions et rivalités.
«À Marseille, on a eu 807 opérations de démantèlement de points de vente depuis le début de l'année, plus de 1.200 gardes à vue et 177 personnes écrouées», a-t-il été souligné à l'Élysée en se défendant d'avoir tardé à prendre la mesure de la situation.
Malgré ces opérations, les autorités reconnaissent leurs limites pour mettre fin au trafic de drogues, qui génère selon elles un chiffre d'affaires d'environ 50.000 euros par jour dans les gros points de dealer marseillais.
«On voit très bien que les problèmes de stupéfiants sont liés à la délinquance, mais aussi à un phénomène de société [...] à la déshérence d'une partie de la jeunesse, au décrochage scolaire», a-t-il été souligné à l'Élysée.
«Tout ce qui se fait en marge de ce déplacement autour de l'école, de l'éducation, de la santé, a aussi un effet sur ces trafics-là», assure un conseiller présidentiel, selon lequel le chef de l'État s'est entouré de sept ministres pour «remobiliser tous les acteurs» marseillais.
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