Un salarié d'EDF contaminé par une particule radioactive pendant des travaux à la centrale de Cruas-Meysse

© AFP 2023 SEBASTIEN BOZONEDF
EDF - Sputnik Afrique, 1920, 04.09.2021
S'abonner
Malgré l’appel de l’ASN à prendre en compte la radioprotection des travailleurs, EDF a vu un salarié à la centrale de Cruas-Meysse, en Ardèche, s’exposer à une particule radioactive. Il ne pourra pas travailler dans une zone nucléaire pendant 12 mois.
Alors que l'Autorité de sûreté nucléaire dénonçait en fin d’année dernière une «régression dans la prise en compte de la radioprotection des travailleurs» chez EDF, la centrale de Cruas-Meysse a reçu son deuxième avertissement de l’année, un salarié ayant été contaminé par une particule radioactive.
Comme le relate Franceinfo, la contamination a eu lieu le 24 août lors de travaux d'entretien. Après être intervenu dans le bâtiment du réacteur numéro 2 de la centrale de Cruas, un des deux salariés EDF a été «contaminé par une particule radioactive qui est venue se coller sur sa nuque pendant son travail».
Bien qu’il ait été pris en charge et douché au service médical, la dose reçue a été jugée assez importante pour lui interdire de travailler en zone nucléaire pendant 12 mois et pour classer l'incident en niveau 2 par l'ASN.
Les équipes de la centrale enquêtent toujours sur l’incident, alors que les causes de la contamination restent à ce jour inconnues. L'entreprise a deux mois pour remettre un rapport à l'ASN et faire des propositions pour éviter qu'un tel incident se reproduise, précise Franceinfo.

L'ASN critique EDF

Cet incident de contamination est le quatrième depuis fin juillet en France. Les précédents ont eu lieu à Cattenom (Moselle), Fessenheim (Haut-Rhin) et Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher). Pendant l’été, les réacteurs sont arrêtés et des milliers de techniciens interviennent dans les zones nucléaires des centrales pour effectuer des entretiens ce qui multiplie les risques de contamination.
Fin 2020, à l’occasion de la présentation des premiers constats et des faits marquants de l’année dernière, le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, avait déjà dénoncé chez EDF «une régression dans la prise en compte de la radioprotection des travailleurs déjà observée en 2019, mais qui s’est accentuée en 2020» et la «persistance d'écarts affectant des matériels, qui auraient remis en cause leur capacité à remplir leur fonction en cas d'accident».
En dépit de certaines réserves, l'ASN avait cependant livré un satisfecit global sur la sûreté nucléaire en France.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала