Après les propos rassurants de Blanquer sur la rentrée, plusieurs classes ferment à cause du Covid-19

© AFP 2023 GUILLAUME SOUVANTJean-Michel Blanquer à une école à Chateauroux
Jean-Michel Blanquer à une école à Chateauroux - Sputnik Afrique, 1920, 05.09.2021
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Plusieurs classes du primaire ont dû fermer suite à des cas de contamination. Une proportion «infime», selon Jean-Michel Blanquer qui assure suivre la situation «avec beaucoup de vigilance». Les parents salariés, vaccinés et non-vaccinés, contraints de garder les enfants cas contact, sont eux différemment remboursés.
Quelques jours à peine après la rentrée, plusieurs classes dans le primaire ont déjà fermées en France en raison de cas positifs de Covid-19. Conformément au protocole sanitaire de niveau deux, les enfants cas contacts doivent s’isoler pendant sept jours, alors que le dispositif sur la rémunération des parents salariés contraints de les garder défavorise certains d’entre eux.
Au moins quatre classes dans trois écoles différentes à Marseille sont concernées, ainsi qu’une à Limoges, une autre à Roche-la-Molière (Loire) et une à Querqueville (Manche).
Le 4 septembre, Jean-Michel Blanquer se voulait pourtant rassurant sur France Culture, soulignant que la proportion des classes fermées est «infime», la France comptant près de 48.000 maternelles et écoles primaires.
Après ses annonces rassurantes mi-août sur une rentrée scolaire «la plus normale possible», le ministre de l’Éducation a déclaré suivre la situation actuelle «avec beaucoup de vigilance évidemment».
Bien que «personne ne [puisse] répondre» à la question sur une éventuelle reprise épidémique dans les écoles, M.Blanquer assure que la situation est «maîtrisée». Enfin, il a rappelé que le variant Delta ne provoquait pas de formes graves chez les enfants, selon les récentes études. En effet, l’une d’elles, menée par les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), a abouti à cette conclusion.

Des parents vaccinés défavorisés

Contraint de rester à la maison pour garder leurs enfants cas contacts, seuls les parents salariés non vaccinés, considérés comme cas contacts, auront le droit à un arrêt de travail pris en charge par l’Assurance maladie, souligne Le Parisien. Ils pourront toucher de 90% à 100% de leur rémunération brute selon les conventions collectives.
Les parents vaccinés n’étant plus «cas contact» depuis le 22 juillet, plusieurs solutions se dessinent. L’une est de demander à l’employeur d’accorder le chômage partiel indemnisé à hauteur de 70% du salaire brut. Autrement dit, un parent vacciné perd 20% de sa rémunération brute par rapport à un parent non vacciné dans la même situation, celle d’un enfant cas contact. Cette demande doit toutefois être acceptée par l’employeur.
L’autre option est de prendre un congé «enfant malade» non rémunéré dans le privé, pouvant être indemnisé dans les grandes entreprises, faute de quoi les salariés devront utiliser leur réserve de congés payés ou de RTT. Enfin, ils peuvent toujours faire une demande de télétravail.
Selon Le Parisien, ce traitement incohérent devrait être toutefois modifié par le gouvernement.

Pass sanitaire à l’école?

Même si la mise en place du pass sanitaire dans de nombreux lieux est censée diminuer le nombre de contaminations, les établissements scolaires en sont épargnés. Cependant, «nous ne fermons jamais aucune hypothèse», a prévenu le ministre. «Ça a été le cas depuis le début de la crise sanitaire.»
Laissant planer le doute quant à son éventuelle introduction, il a néanmoins informé s’en désolidariser personnellement: «Ce n’est pas du tout ma tendance naturelle» en raison du respect du principe d’ouverture de l’école à tous.
Le pass sanitaire n’est requis aux élèves que pour les sorties scolaires qui prévoient le brassage de divers publics comme des lieux culturels.
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