Après six mois sur Mars, l'hélicoptère de la Nasa a atteint des sommets

© NASAMars Helicopter Ingenuity
Mars Helicopter Ingenuity - Sputnik Afrique, 1920, 05.09.2021
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Grâce aux données de vol de l'hélicoptère Ingenuity sur Mars, les ingénieurs planchent déjà sur son remplaçant de prochaine génération.
Il n'était censé décoller que cinq fois maximum. Pourtant, l'hélicoptère de la Nasa sur Mars, Ingenuity, en est aujourd'hui à son douzième vol.
Devant le succès de la mission, l'agence spatiale américaine l'a prolongée indéfiniment. Et l'hélicoptère est devenu le compagnon de route du rover Perseverance, dont la mission est de chercher des traces de vie ancienne sur Mars.
«Tout se déroule tellement bien», jubile Josh Ravich, responsable de l'équipe d'ingénierie mécanique d'Ingenuity. «Nous nous débrouillons mieux que prévu sur la surface martienne.»
Des centaines de personnes ont contribué au projet, bien qu'une dizaine seulement soient encore vraiment impliquées aujourd'hui. Josh Ravich, lui, a rejoint l'équipe il y a cinq ans. «Lorsque j'ai eu l'opportunité de commencer à travailler sur l'hélicoptère, j'ai eu la même réaction que beaucoup: est-ce qu'il est même possible» de voler sur Mars?
Le défi est de taille, car l'air martien est d'une densité équivalente à seulement 1% celle de l'atmosphère terrestre. Par comparaison, sur Terre, cela reviendrait à faire voler un hélicoptère à une altitude de 30 km.
Ingenuity a en outre dû résister à un décollage à bord d'une fusée, et à un atterrissage sur la planète rouge, le 18 février dernier, après sept mois de voyage accroché au rover duquel il s'est ensuite détaché.
Autres difficultés: survivre aux glaciales nuits martiennes, en se réchauffant grâce à des panneaux solaires chargeant ses batteries le jour. Et voler en autonomie grâce à une série de capteurs, puisque les délais de communication entre la Terre et Mars empêchent l'envoi d'instructions en temps réel.
Le 19 avril, Ingenuity effectue le premier vol, historique, d'un engin motorisé sur une autre planète. Dépassant toutes les attentes, il en réalise ensuite onze autres.
En théorie, l'hélicoptère peut encore fonctionner un bon bout de temps. Mais la période hivernale approche et pourrait compliquer les choses.
Alors déjà, grâce aux données de vol d'Ingenuity, les ingénieurs planchent sur son remplaçant - la prochaine génération d'hélicoptères sur Mars.
«Quelque chose dans les 20 ou 30 kilos, capable de transporter des équipements scientifiques», détaille Josh Ravich.
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