Des policiers traités de «bâtards» dans le clip du festival antifa à Villeurbanne, le maire réagit

© AFP 2023 ALAIN JOCARDUn policier (image d'illustration)
Un policier (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 06.09.2021
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Alors que le Lyon Antifa Fest annonce son retour en décembre à Villeurbanne, des insultes à l’encontre de la police surgissent dans un clip promo. En dénonçant des propos «inacceptables», le maire rappelle qu’«en démocratie, la liberté d’expression est un droit fondamental et l’expression artistique doit être protégée».
Bien que le festival antifa organisé par l'association lyonnaise Lutte des Classes doive avoir lieu à Villeurbanne en décembre prochain, une vidéo promotionnelle partagée sur les réseaux sociaux suscite déjà la polémique. En cause, des propos tenus sur scène en 2015 qui refont surface.
Dans ce clip de 45 secondes, les rappeurs Lax et Original Tonio, présents sur scène lors d’un concert en 2015 à Lyon, scandent: «Et tous les flics c’est des bâtards, et tous les flics c’est des bâtards».
Six ans après, la réaction des autorités ne s’est pas fait attendre. Dénonçant des propos «intolérables», le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé au Progrès qu'il retirait la subvention du CCO chargé de la programmation de l’évènement. Elle se montait à 45.000 euros par an.
«Ce concert était toléré jusque-là par respect pour la diversité d’opinions, mais ils ont clairement franchi la ligne rouge en insultant ouvertement les forces de l’ordre dans un contexte très lourd», a déclaré M. Wauquiez.
Plusieurs syndicats policiers ont réagi identiquement, réclamant à Gérald Darmanin d'intervenir pour empêcher la tenue du festival. 

​Le maire s’exprime

La mairie de Villeurbanne a réagi.
Comme l’a écrit sur Twitter le maire Cédric Van Styvendael, «les appels à la haine et à la violence contre les policiers n’auront jamais leur place à Villeurbanne». Cependant l’élu a précisé que «la liberté d’expression est un droit fondamental et l’expression artistique doit être protégée».
«En tant que maire et vice-président à la culture de la Métropole de Lyon, je serai toujours vigilant à ce que toutes les expressions artistiques, dès lors qu’elles respectent la loi, puissent avoir droit de cité», a-t-il tweeté.
Dans un communiqué publié suite à la parution dans Le Progrès d’un article concernant le festival, Cédric Van Styvendael a également indiqué avoir pris contact avec l'équipe du CCO:
«J’ai pris l’attache des responsables du CCO. Ces derniers se désolidarisent totalement des propos relayés dans la vidéo. Ils m’indiquent d’ailleurs que la convention avec l’association en question n’a pas encore été signée et que la programmation de l’évènement n’avait pas encore été annoncée sur leur site. Avec eux, nous allons nous pencher dès aujourd’hui sur les suites à donner à cette situation et notamment sur le format et les conditions d’organisation de cet évènement».
Ce 6 septembre au matin, la vidéo de promotion a été supprimée de la page Facebook du festival.
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