Pourquoi Hidalgo a décidé de se porter candidate bien qu’elle ait toujours rejeté l’idée

© AP Photo / Christophe EnaAnne Hidalgo
Anne Hidalgo - Sputnik Afrique, 1920, 13.09.2021
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Le mandat de maire de Paris l’ayant comblé, Anne Hidalgo ne se voyait pas candidate à la présidentielle jusqu’à il y a peu. La donne a toutefois changé et l’édile socialiste explique pourquoi.
Celle qui ne se projetait pas «du tout dans cette candidature» à la présidentielle l’a officiellement formulée hier devant ses partisans sur les docks de Rouen. Invitée ce matin sur France Inter, Anne Hidalgo a été sommée de s’expliquer sur sa décision de se porter finalement candidate à l’Élysée en 2022.
«J’ai vu des femmes, des hommes, des élus, des représentants d'associations qui sont venus me dire "tu ne peux pas échapper à cette responsabilité qui est la tienne" [...]. J'ai donc décidé de me porter candidate.»
L’année dernière, alors candidate à sa réélection au poste de maire de Paris, la femme politique assurait que son mandat la comblait.
«Je ne serai pas candidate à la présidentielle de 2022. Mon ambition, c'est Paris. Maire de Paris, c'est le plus beau des mandats», disait-elle dans les colonnes du Parisien, avant de renchérir au micro de Quotidien:
«[Je ne l’envisage] pas du tout! Vous pouvez archiver! Alors, là allez-y et vous verrez. Je suis quelqu’un de très clair».

Ne pas abandonner Paris

Anne Hidalgo, 62 ans, promet qu’en s’engageant «dans un destin national», elle n’abandonnera pas son poste d’édile et continuera à «veiller aussi aux évolutions de Paris».
«J'aurais pu rester dans le confort d'une réélection, mais la situation dans le pays… On ne peut pas laisser le débat politique s'enferrer dans ce qu'il est, laisser ces milliers de femmes et d'hommes qui ne croient plus en la politique», explique l’élue qui voit sa décision de se porter candidate à la présidentielle comme un «cheminement», et non comme un souhait soudain.
La maire a également souligné l’importance d’être entouré d’une équipe qu’elle a réussi à réunir.
«J'ai vu le besoin qu'ont les gens qu'on parle à leur hauteur. Je viens d'un milieu très populaire. Je connais les fins de mois difficiles […]. Je crois que je peux apporter quelque chose avec humilité.»
Bien que la candidate à l’Élysée n’ait pas détaillé son programme pendant son discours à Rouen le 12 septembre, elle a toutefois listé certaines intentions de sa future stratégie, parmi lesquelles le souhait de doubler les salaires des enseignants qui ont été beaucoup critiqués.
Une déclaration qui a fait bondir Jean-Michel Blanquer: «On est au sommet de la démagogie!».
«Cette mesure aurait un coût cumulé de 150 milliards à la fin du quinquennat. L'élection présidentielle ne peut pas être une Foire du Trône de la démagogie», avance-t-il dans une interview au Parisien.
Pour Marine Le Pen, cette mesure «veut dire faire peser une charge sur des entreprises qui sont dans de grandes difficultés économiques aujourd’hui, les TPE, les PME, les artisans, les commerçants».
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