Nouvelle chicane entre Marlène Schiappa et Le Pen sur le harcèlement de rue

© AP Photo / Laurent Cipriani, FileMarlène Schiappa
Marlène Schiappa  - Sputnik Afrique, 1920, 14.09.2021
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Marlène Schiappa a de nouveau reproché à Marine Le Pen de ne pas s’être investie sur le harcèlement de rue par le passé, alors que l’ex-présidente du RN veut désormais créer un délit d’outrage sexiste.
Le torchon n’en finit plus de brûler entre Marine Le Pen et Marlène Schiappa, au sujet du harcèlement de rue. L’ex-présidente du RN a été encore reprise de volée, après un récent passage sur Europe 1. Elle y avait proposé la création d’un délit d’outrage sexiste, pour les agresseurs importunant verbalement ou physiquement les femmes dans la rue. La candidate à la présidentielle proposait également une inscription au fichier des criminels et délinquants sexuels pour les auteurs de ces faits.
Une idée qui n’a pas emballé Marlène Schiappa, laquelle a déclaré sur Twitter que l’outrage sexiste constituait déjà une infraction, passible de 750 euros d’amende. La ministre chargée de la Citoyenneté a également reproché à Marine Le Pen de confondre agression sexuelle et harcèlement de rue, précisant que les agresseurs sexuels étaient inscrits «ipso facto» sur les fichiers recensant les actes délictueux.
Sur un plan plus politique, Marlène Schiappa a encore souligné que Marine Le Pen n’avait pas voté la loi de 2018, renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Un texte qui a «fait de la France le premier pays à verbaliser le harcèlement de rue», a rappelé la ministre.
Plus grave: Marlène Schiappa a accusé Marine Le Pen de se pencher opportunément sur le sujet, alors que la candidate à la présidentielle vient d’entrer en campagne.

Des désaccords récurrents

Ce n’est pas la première fois que les deux personnalités politiques s’affrontent sur le sujet. En avril, Marine Le Pen avait notamment critiqué une initiative visant à mesurer le harcèlement de rue, promue par son adversaire. La figure de proue du RN avait notamment raillé la sémantique de la ministre qui avait parlé de «quartiers sans relous».
Marlène Schiappa avait déjà rétorqué de manière sensiblement similaire, lui reprochant de n’avoir «rien voté, rien proposé» sur la question.
La ministre s’est montrée par ailleurs très offensive vis-à-vis du RN ces derniers mois, qualifiant notamment le parti d’«arnaque», en juin dernier. Elle avait également fustigé le soutien de Marine Le Pen à la tribune des militaires parue dans Valeurs actuelles, en avril.
Le ton entre les deux adversaires a cependant été parfois plus posé. Marlène Schiappa avait notamment défendu Marine Le Pen lorsque celle-ci s’était vue traitée de «chienne» par le rappeur Youssoupha, dans une de ses chansons. La ministre avait alors manifesté son indignation sur Franceinfo, rappelant que de telles insultes étaient condamnées par la loi.
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