Un ex-député français observe les législatives en Crimée et conseille à Paris de reconnaître le statut de la péninsule

© Sputnik . Konstantine Mikhalchevskiy / Accéder à la base multimédiaélections législatives en Crimée
élections législatives en Crimée - Sputnik Afrique, 1920, 19.09.2021
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Au lieu de faire des déclarations gratuites sur l’«annexion» de la Crimée, les autorités françaises feraient mieux de la reconnaître comme partie intégrante de la Russie, a estimé l’ex-député de l’Ain Michel Voisin, qui est venu dans la péninsule en tant qu’observateur aux élections législatives.
Actuellement en Crimée pour observer le déroulement des élections législatives russes, l'ancien député de l'Ain et ex-chef de la délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE Michel Voisin a indiqué à RIA Novosti que les autorités françaises auraient dû attendre la fin du scrutin avant de s’exprimer sur leur légitimé. Il les a également appelées à ne pas faire de déclarations gratuites sur le sujet.
Il a notamment réagi aux propos de la diplomatie française qui, lors du point de presse du 16 septembre, a évoqué «l’annexion illégale de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol» par la Russie. «Dès lors, la France ne reconnaît ni la légitimité de l’organisation, ni les résultats du scrutin qui se tiendra en Crimée», a-t-il alors été ajouté.
Le Quai d’Orsay a ainsi répondu à une question concernant «trois citoyens français», dont vraisemblablement M.Voisin, qui se sont inscrits à la Commission électorale de Crimée pour observer les élections qui se déroulent du 17 au 19 septembre dans le pays.

Reconnaître le statut de la Crimée

M.Voisin a également souligné qu’il voulait que Paris reconnaisse le plus vite possible la Crimée en tant que partie intégrante de la Russie. D’après lui, la Russie a bénéficié des sanctions occidentales qui lui ont été imposées après le rattachement de la péninsule.
Pour rappel, M.Voisin avait déjà visité la Crimée fin juillet 2016 au sein de la délégation française dirigée par Thierry Mariani. Il était également parmi une dizaine d'élus ou d'anciens élus qui s’étaient rendus en Crimée à l’occasion du cinquième anniversaire du rattachement de la péninsule à la Russie.

La péninsule redevenue russe

La Crimée, offerte à l’Ukraine au sein de l’URSS par Nikita Khrouchtchev en 1954, a été rattachée à la Russie à l'issue du référendum organisé en mars 2014, suite au coup d’État perpétré en Ukraine en février de la même année. Kiev continue de considérer la Crimée comme un territoire ukrainien.
Fin août 2021, Kiev a organisé le forum «Plateforme Crimée» où la France a été représentée par Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité. Le responsable avait alors déclaré que la France «ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas l’annexion illégale» de la péninsule.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié ce forum d’«acte de propagande dénué de sens» reposant sur une «solidarité faussement comprise entre les membres de l'UE et de l'Otan».
De son côté, l’ambassade de Russie en France a rappelé à Franck Riester que lors du référendum de 2014, 96% des Criméens s’étaient prononcés en faveur de la réunification de la péninsule avec la Russie.
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