Voici le moment où les détails de l’AUKUS ont été discutés à l’insu de Macron, selon le Telegraph

© REUTERS KEVIN LAMARQUELe Président Biden lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G7 (13 juin 2021)
Le Président Biden lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G7 (13 juin 2021) - Sputnik Afrique, 1920, 19.09.2021
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Les détails de l’accord AUKUS entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont été mis au point lors du sommet du G7 de juin en Cornouailles, à l'insu du Président français et malgré les avertissements selon lesquels il pourrait nuire aux relations avec la Chine et la France, selon le Sunday Telegraph.
Washington, Londres et Canberra ont convenu des détails de leur accord tripartite AUKUS lors du sommet du G7 de juin dernier en Cornouailles dans le dos d’Emmanuel Macron, rapporte le journal britannique The Sunday Telegraph.
Selon les informations du journal, Dominic Raab, alors ministre britannique des Affaires étrangères, aurait aidé à négocier l’accord bien qu’il ait été averti que ce dernier pourrait affecter négativement les relations avec la Chine et la France.
Tous les documents concernant l’AUKUS étaient classés «top secret».
Le Telegraph indique que l’annonce de l’accord mercredi 15 septembre, dont la France n’a été informée que quelques heures à l’avance, est intervenue un jour avant que l’UE ne définisse une stratégie pour renforcer sa présence dans l’Indo-Pacifique.
Au Royaume-Uni, les travaux sur l'accord ont été menés par un groupe d'environ une demi-douzaine de ministres, d'assistants et de responsables, dont M.Raab, qui aurait été «déçu» de ne pas le voir aboutir.
Il a été transféré au ministère de la Justice quelques heures avant l'annonce mercredi soir. Liz Truss qui lui a succédé aurait été informée de l'accord peu de temps après sa nomination.

Une nouvelle alliance militaire

Le sommet du G7 s’est déroulé en Cornouailles, dans le sud-ouest de l’Angleterre, du 11 au 13 juin. Cette année les dirigeants d’Australie, d’Inde, d’Afrique du Sud et de Corée du Sud y étaient invités.
Mercredi 15 septembre, le Président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue australien Scott Morrison ont annoncé leur vaste pacte de sécurité dans la zone indopacifique, baptisé AUKUS d’après les acronymes anglais de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis.
L’accord, qui prévoit notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie, a marqué la rupture par Canberra d’un contrat de près de 56 milliards d’euros passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels à propulsion diesel-électrique.

Rappel des ambassadeurs face au mensonge et au mépris

Deux jours après l’annonce de la nouvelle alliance militaire, la France a rappelé pour consultations ses ambassadeurs en poste en Australie et aux États-Unis, évoquant la «gravité exceptionnelle» des décisions prises par ces deux pays.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, dont la première réaction à l’annonce de l’accord a été de dénoncer un «coup dans le dos», a déclaré samedi au micro de France 2 que le rappel des ambassadeurs était «très symbolique».
«Il y a eu mensonge, duplicité, rupture majeure de confiance et mépris. Cela ne va pas entre nous. Cela veut dire il y a crise», a-t-il détaillé.
«J’ai entendu votre commentaire selon lequel il y avait eu des consultations avec les Américains avant l’annonce. Ce n’est pas vrai», a-t-il insisté, précisant qu’on l’avait appris «une heure avant».
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