Sous-marin Shortfin Barracuda (AFP PHOTO / DCNS) - Sputnik Afrique, 1920, 21.09.2021
L'Australie rompt le méga-contrat de sous-marins avec la France
Une nouvelle alliance entre les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni a torpillé un contrat de sous-marins français à Canberra, provoquant l'ire de Paris.

Entretien de "clarification" entre Macron et Biden ce mercredi

© AFP 2023 BRENDAN SMIALOWSKIEmmanuel Macron et Joe Biden avant une réunion de l'Otan à Bruxelles, juin 2021
Emmanuel Macron et Joe Biden avant une réunion de l'Otan à Bruxelles, juin 2021  - Sputnik Afrique, 1920, 22.09.2021
S'abonner
Emmanuel Macron aura ce mercredi un entretien téléphonique de "clarification" avec le président américain Joe Biden après l'annulation par l'Australie d'un contrat de sous-marins avec la France au profit de Washington, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
L'annonce brutale de l'annulation du contrat passé avec Naval Group pour 12 sous-marins et de la constitution d'une alliance entre Washington, Canberra et Londres pour tenir tête à la Chine dans la région indo-pacifique a provoqué la colère de Paris, soutenue par ses partenaires européens.
L'entretien entre Emmanuel Macron et Joe Biden aura lieu "dans les heures qui viennent" à la demande du président des États-Unis, précise-t-on de source à l'Élysée.
"Il a pour objet une discussion sur la crise de confiance qui a conduit au rappel de notre ambassadeur, et de faire le point sur les modalités d'un réengagement sur des bases clarifiées."
La France a rappelé son ambassadeur à Washington et demandé aux États-Unis des explications sur ce qu'elle présente comme une "rupture majeure de confiance" entre alliés, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, allant jusqu'à comparer les pratiques de Joe Biden à celles de son prédécesseur Donald Trump.
Tout en assurant que la France reste un partenaire important des États-Unis, Joe Biden n'a pour sa part manifesté jusqu'à présent aucun regret sur sa décision de conclure en secret une alliance avec Canberra et Londres.
Paris attend "des clarifications sur le choix américain de tenir un allié européen à l'écart d'échanges structurants sur une coopération dans l'indo-pacifique", dit-on à l'Élysée.

"Nous attendons de nos alliés qu'ils reconnaissent que les échanges et consultations qui auraient dû être conduits ne l'ont pas été et que cela pose une question de confiance dont il nous appartient désormais de tirer ensemble toutes les conséquences", ajoute-t-on.

S'exprimant mardi lors d'une conférence de presse au côté du Premier ministre australien Scott Morrison à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, le président américain a qualifié l'Australie d'allié "le plus proche et le plus fiable" des États-Unis.
Pour autant, Paris veut croire que Washington saura reconnaître "l'importance stratégique de l'engagement français et européen dans l'indo-pacifique", mais aussi "la nécessité de renforcer la souveraineté européenne", indique-t-on dans l'entourage d'Emmanuel Macron, qui a fait de cette dernière question son cheval de bataille et prendra le 1er janvier la présidence tournante de l'Union européenne.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала