La Une de Paris Match sur la vie privée d’Éric Zemmour provoque le courroux du polémiste

© AFP 2023 NICOLAS TUCATFrench far-right media pundit Eric Zemmour speaks on stage during the promotion launch event for hi new book "France hasn't said its last word" (La France n’a pas dit son dernier mot) in Toulon, southern France, on September 17, 2021. - French far-right pundit Eric Zemmour is inching closer to announcing a run for the presidency, a move that would create fresh uncertainty around France's 2022 election race. (Photo by Nicolas TUCAT / AFP)
French far-right media pundit Eric Zemmour speaks on stage during the promotion launch event for hi new book France hasn't said its last word (La France n’a pas dit son dernier mot) in Toulon, southern France, on September 17, 2021. - French far-right pundit Eric Zemmour is inching closer to announcing a run for the presidency, a move that would create fresh uncertainty around France's 2022 election race. (Photo by Nicolas TUCAT / AFP) - Sputnik Afrique, 1920, 23.09.2021
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Les avocats d’Éric Zemmour et de sa conseillère Sarah Knafo envisagent de porter plainte contre Paris Match et Voici pour avoir diffusé des photos privées d'eux. Certains journalistes évoquent la volonté du polémiste de faire du bruit médiatique, sachant que les deux ne faisaient rien pour se cacher.
Une couverture qui a suscité une véritable surprise. Le 22 septembre, Paris Match a étonné ses lecteurs et a agité plusieurs personnalités publiques en diffusant sur Twitter la Une du numéro venant de paraître, avec un article exclusif s’intitulant "Éric Zemmour et sa très proche conseillère".
La Une montre le polémiste et une femme enlacés dans l’eau. Cette dernière y apparaît de dos, mais le magazine la présente comme Sarah Knafo, énarque de 28 ans et cheffe de la tournée littéraire de l’essayiste, sexagénaire marié.
L’article revient sur la carrière de cette conseillère en communication de Zemmour, "omniprésente" et "indispensable", et contient aussi une série d’autres photos de lui et de cette ancienne élève de Sciences Po et de l’ENA. Par ailleurs, d’après les informations du Parisien, elle a temporairement quitté le 20 septembre son poste de magistrat à la Cour des comptes.
Réagissant à cette fuite de clichés, le polémiste, qui n’a toujours pas annoncé sa candidature à la présidentielle, a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux:
"Il faut croire que je commence à inquiéter suffisamment pour que Paris Match, le caniche du pouvoir, essaye de me nuire. Je ne me laisserai pas intimider."
Orchestré ou non?
D’autres réactions n’ont pas tardé à apparaître. Un communiqué conjoint des avocats de Zemmour et de Knafo a donc été publié, lequel annonce le lancement de procédures à l’encontre de Paris Match et Voici qui "ont publié des articles et des images portant atteinte à la vie privée" des deux intéressés.
"Rien ne peut justifier ce type de publication si ce n’est la volonté de nuire", a estimé Me Olivier Prado, avocat de Zemmour.
Cependant, certains se demandent si l’acte n’était pas prémédité. Libération précise que selon des sources, l’auteur de ces clichés, faits tout le week-end dernier à Toulon, serait Pascal Rostain, coopérant depuis longtemps avec Paris Match et qui a été vu "collant aux basques de Zemmour et Knafo" jusque dans les coulisses "avec leur accord". Celui-ci figure également "sur le clip de l’événement". Les voici:
En outre, sur le plateau de Touche pas à mon poste, le paparazzi Sébastien Valiela, lui-même à l’origine de la photo montrant François Hollande rendant une visite à Julie Gayet en 2014, a expliqué qu’ils savaient tous cette histoire depuis des mois et que le couple ne se cachait pas ni des photographes, ni des passants dans les rues de Toulon. Il suppose que d’autres séries de photos vont bientôt sortir.
"Dans le milieu politico-journalistique, l’idylle entre Zemmour et Sarah Knafo n’étonne personne. C’est même un classique que de mélanger boulot et vie privée chez les politiques, comme ça les relations illégitimes passent inaperçues", avouent, dans les colonnes de Voici, une source proche du couple.
Les avis divisent au sein de la rédaction de Paris Match, relate Libération. D’après un journaliste, il s’agit d’une "vraie paparazzade", tandis que pour un autre ceci a été "organisé".
Un détail important à préciser tient au fait que Paris Match appartient au groupe Lagardère s’apprêtant à être dirigé par Vincent Bolloré, milliardaire ayant par le passé remis Zemmour sur CNews.
"Un dégoût chimiquement pur"
Plusieurs voix se sont élevées pour appuyer Éric Zemmour. Parmi elles, l’ex-Premier ministre Manuel Valls, pour qui cette histoire est "dégueulasse". Ayant fait officiellement des Unes de Paris Match, il a dénoncé la violation des droits d’image et les attaques à la vie privée.
Pour l’ami du polémiste Éric Naulleau, ceci "provoque un dégoût chimiquement pur".
"Tous les moyens sont bons pour abattre un homme et jeter en pâture une femme à l'opinion publique. Zemmour a des proches, Zemmour a une famille, vous vous en foutez. J'espère que ça va coûter très cher à ce torchon de Paris Match", a-t-il déploré devant Cyril Hanouna.
Le rédacteur en chef de Paris Match, Bruno Jeudy, a justifié la diffusion de ces clichés sur le plateau de BFM TV en disant qu’ils n’ont fait que "faire [leur] travail". Et d’ajouter qu’avant la publication ils avaient mené, au mois d’août, une enquête sur la préparation de Zemmour à la présidentielle.
"Au cours de cette enquête, qui est menée par ma consœur Émilie Lanez, qui a déjà signé la première enquête, on s’est aperçus du rôle déterminant de cette femme Sarah Knafo", a-t-il expliqué.
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