Plus de 80% des Français soutiennent la limitation du nombre de visas pour le Maghreb

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Environ neuf Français sur 10 sont favorables à la décision de l’Hexagone de durcir les conditions d’octroi des visas à l’égard des ressortissants du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie, selon une enquête de l’institut CSA pour CNews.
Alors que l’Algérie, le Maroc et la Tunisie refusent d’accepter le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière, la France a annoncé le 28 septembre la réduction du nombre de visas accordés aux citoyens de ces trois pays.
Cette décision est soutenue par 87% des Français, selon un sondage de l’institut CSA réalisé pour CNews du 28 au 29 septembre auprès d’un échantillon national représentatif de 1.000 personnes de 18 ans et plus et publié ce 30 septembre. Quelque 12% des sondés estiment que la France "a tort" de durcir les conditions d’octroi des visas, et 1% préfère ne pas se prononcer.
D’après l’enquête, les personnes de plus de 50 ans y sont les plus favorables avec 93% de soutien. 76% des moins de 34 ans la soutiennent.
En outre, elle a été accueillie favorablement par 78% des sondés se revendiquant proches de la gauche, contre 94% proches de la droite et du centre.

Une mesure "drastique et inédite"

Invité le 28 septembre sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a expliqué que cette mesure "drastique et inédite (…) est rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France".
M.Attal a précisé auprès d’Europe 1 que la décision "va être mise à exécution d’ici quelques semaines".
"On a eu un dialogue avec certains pays du Maghreb, puis des menaces. Et aujourd’hui on met ces menaces à exécution", a-t-il noté.

Une mesure "injustifiée"

Le Maroc a déploré cette mesure le 28 septembre, la qualifiant de non fondée.
"Nous avons pris acte de cette décision, nous la considérons comme injustifiée", a déclaré le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse avec son homologue mauritanien Ismaël Ould Cheikh Ahmed.
L’Algérie a convoqué officiellement le 29 septembre l’ambassadeur de France, François Gouyette. Celui-ci s’est vu notifier "une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France", d’après un communiqué du ministère, relayé par l’AFP.
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