Sarkozy: des "centaines de mosquées ont été créées en France" mais "pas beaucoup d’églises"

© Sputnik . Kirill KallinikovNicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy - Sputnik Afrique, 1920, 06.10.2021
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Dénonçant le nombre croissant de mosquées qui ont été ouvertes en France ces dernières années, Nicolas Sarkozy a tenu à rappeler qu’une nation n’était pas "un self-service". L’ancien Président craint que la France ne soit plus "un creuset dans lequel chacun porte sa part".
Récemment condamné à de la prison ferme, Nicolas Sarkozy a été l’invité spécial le 5 octobre de l’émission "C à vous" pour notamment parler de son livre "Promenades" qui vient de sortir. Or, les discussions ont finalement fait ressortir d’autres sujets, tels que la figure d’Éric Zemmour ou encore le problème du communautarisme en France.
Tout en admettant qu’il n’aimait pas ce phénomène, l’ancien Président français, qui a fait appel de sa condamnation, s’est interrogé:
"Est-ce que la France, c’est une addition de communautés ou est-ce que c’est un creuset dans lequel chacun porte sa part, mais autour d’un tronc commun qui est l’histoire de France et la culture française et le mode de vie français et les paysages français?"
L’ex-chef de l’État a fait alors remarquer que "sur les 20 dernières années, plusieurs centaines de mosquées ont été créées en France", alors qu’il n’a pas "vu beaucoup d’églises ouvertes ailleurs". Il s’est ensuite demandé quelles sont les raisons pour lesquelles certains viennent vivre sur le sol français.
"Alors, on n’a pas de leçons de ce point de vue à recevoir. Mais la question est de savoir si quand vous venez dans un pays vous aimez sa langue, vous aimez sa culture, vous aimez son histoire (ce qui ne veut pas dire que notre histoire a toujours été impeccable)... La réponse est "oui", sinon pourquoi vous venez? Ce n’est pas un self-service, une nation! Ce n'est pas simplement des avantages...", a jugé M.Sarkozy.
Référendum sur l’immigration
Bien qu’en 2012, alors candidat à sa réélection, il ne rejetait pas l’idée de la tenue d’un référendum sur le droit des étrangers, aujourd’hui, il a changé de ton.
"Il n'y a pas besoin systématiquement de se tourner vers le référendum pour demander aux Français de faire à votre place votre boulot. Si vous avez été élu, c'est pour faire ça", a-t-il jugé lorsqu’on lui a demandé son avis sur la proposition de référendum sur l’immigration avancée par certains candidats à la présidentielle 2022.
Outre Marine Le Pen, l’ex-LR Xavier Bertrand et le LR Michel Barnier y sont également favorables. Le polémiste Éric Zemmour a même revendiqué la paternité de cette idée.
Nicolas Sarkozy a toutefois jugé que "le sort de l’Europe et le sort de l’Afrique [étaient] liés".
"La crise migratoire n'a pas commencé, elle est à venir" et "on a le droit d'en parler sans être un raciste, un extrémiste, sans être quelqu'un qui transgresse", a-t-il d’ailleurs estimé.
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